Albert & Kiki Lemant

RENCONTRE-SIGNATURE
avec
Albert Lemant
Nuits blanches, manières noires

Dimanche 24 novembre à 14h – entrée libre
Halle Saint Pierre – 2, rue Ronsard, 75018 Paris
Réservation recommandée : 01 42 58 72 89

Nuits blanches, manières noires est un livre relatant la dernière nuit de la vie de Jacques Callot, illustré d’une cinquantaine de dessins à l’encre reprenant les 48 gravures des Balli gravés par Callot.
Les originaux du livre, dessins à l’encre de chine sur vieux papier, seront exposés à la librairie de la Halle Saint Pierre.

Peintre, graveur, auteur-illustrateur, Albert Lemant est né à Paris en 1953. Taille-doucier de 1972 à 1986 à l’atelier Georges Leblanc à Paris, il se consacre ensuite à sa création personnelle. La recherche de nouveaux supports lui permet d’explorer des techniques aussi différentes que la gravure et les monotypes, l’aquarelle, les fixés sous verre, l’illustration, les installations en papier mâché…
En collaboration avec sa femme Kiki, se rapprochant de plus en plus de ce que celle-ci appelle avec sa verve légendaire « le spectacle mort-vivant », ils organisent depuis 2001 de fréquentes expositions en France et dans le monde entier. Ces installations ludiques et parfois monumentales, destinées à un large public et s’apparentant de plus en plus à des mises en scène, nécessitent les compétences variées de jardiniers, techniciens, vidéastes, comédiens, musiciens, ainsi que celles de petites mains de toute sorte.

« Taille-doucier ? C’est un métier ça ?!… Et ça existe encore ?...
Je me souviendrai toujours de ces mots lancés par le responsable du livre de la DRAC locale lorsqu’innocemment je venais dire que j’allais m’installer dans la région. Pas étonnant qu’il ne m’ait pas pris au sérieux. Je ne payais pas de mine de plomb. Et je ne devais pas avoir l’art. Ni les manières. Ni les blanches, ni les noires.
J’étais pourtant issu d’une longue lignée de tailleurs.
Mais sûrement pas sur cuivre. À peine français et encore moins lorrains.
Ce n’était pas comme l’autre, là, le Jacques Callot…
Lui, le cuivre c’était son truc. Les bains d’acide, c’était sa drogue. Enfant, il était tombé dedans.
Des nuits blanches, il en avait passé toute sa vie, qui fut courte. Faut dire qu’à son époque, troublée son époque, on parle de la guerre de trente ans tout de même, ce n’était pas de la tarte, même pas aux mirabelles de Lorraine, d’être graveur en taille-douce.
La taille-douce, à l’inverse de la taille dite dure, était une technique de gravure à l’eau-forte sur vernis que maître Jacques, de retour d’Italie, avait quasiment « inventé ».
Un cador je vous dis, ce lorrain.
Cette « taille » , c’est celle que je pratique encore aujourd’hui.
Je suis taille-doucier.
Donc, cette nuit blanche, c’est la dernière nuit de Callot sur terre.
Et ces manières noires, ce sont celles des Balli di Sfessania, les personnages de la commedia dell’arte qu’il a gravé, en 1623.
Et qui viennent se rappeler à son bon souvenir. Et au mien. Ils vont boire, danser, rire, pleurer, grincer et s’entrechoquer comme les dents d’un macchabée hilare.
Une sorte de requiem. Une tentative d’hommage.
Une ébauche de testament, si vous voulez.
Et même si vous ne voulez pas.
C’est grave, docteur ?… »
Albert Lemant
Juillet 2023

L’herbe qui tremble

Les Éditions L’herbe qui tremble

présentent

Chansons des mers du sud
du poète argentin Mariano Rolando Andrade
et son traducteur Christophe Manon

Passer outre
de la poétesse Isabelle Lévesque

Samedi 16 novembre à 14h – entrée libre
Halle Saint Pierre – à l’auditorium
Réservation recommandée : 01 42 58 72 89

Mariano Rolando Andrade viendra d’Argentine pour nous parler de ses Chansons des mers du Sud, inspirées de ses voyages, dans le sillage d’autres grands voyageurs, tels que Conrad, Stevenson, Rimbaud.
Avec Christophe Manon, ils échangeront sur le travail de traduction et nous proposeront une lecture croisée.

Isabelle Lévesque nous évoquera un autre voyage, dans les peintures de l’artiste Michèle Destarac, peintre de l’abstraction qui a côtoyé les artistes du groupe Cobra.
La poétesse a composé des poèmes en regard d’œuvres exposées récemment Galerie Papiers d’Art à Paris. Elle nous proposera une lecture, un récit de sa rencontre avec la peintre.

Lectures-Rencontres de L’Atelier contemporain

Les Éditions L’Atelier contemporain

présentent

LECTURES-RENCONTRES

avec les auteurs

Yannick Haenel
Gérard Titus-Carmel
Fouad El-Etr
Pierre Cendors lu par Gabriel Dufay

Samedi 23 novembre à partir de 14h – à l’auditorium
Réservation recommandée : 01 42 58 72 89

Yannick Haenel est né en 1967 à Rennes. Il a fondé la revue littéraire Ligne de risque, en 1997, qu’il a coanimé avec François Meyronnis. Il publie son premier roman aux éditions de La Table Ronde : Les Petits Soldats (1997), puis de nombreux autres aux éditions Gallimard dans la collection « L’Infini » : Introduction à la mort française (2001), Évoluer parmi les avalanches (2003), Cercle (2007, prix Décembre et prix Roger-Nimier), Jan Karski (2009, prix du roman Fnac et prix Interallié), Les Renard pâles (2013), Tiens ferme ta couronne (prix Médicis, 2017), Papillon noir / Longer à pas de loup (2020), Le Trésorier-payeur (2022). Il est aussi l’auteur de plusieurs essais, dont La Dame à la licorne. À mon seul désir aux éditions Argol (2005), La Solitude Caravage (Fayard, 2019, Prix Méditerranée) et Bleu Bacon aux éditions Stock (2024). Il publie deux volumes d’entretiens, dont Poker avec Philippe Sollers, chez Gallimard (2005). Il a créé il y a peu la revue littéraire Aventures, aux éditions Gallimard.
Ses livres interrogent le nihilisme, l’Histoire, mais aussi la possibilité d’un érotisme contemporain. Dans chacun de ses romans, un personnage rompt avec la société et découvre une liberté nouvelle.

Gérard Titus-Carmel est né en 1942. Après des études de gravure à l’école Boulle, il s’affirme comme dessinateur et graveur. Travaillant par série autour d’un objet ou d’un thème, il analyse d’abord les processus de décomposition ou d’usure d’une forme. À partir de 1972-1973, il élabore lui-même le «modèle » que réclame son travail : petit coffret, nœuds, épissures, constructions de branchages sont fabriqués pour satisfaire le plaisir de dessiner, une dialectique inédite se trouvant ainsi instaurée entre la série et son référent. Dans les années 80, Titus-Carmel revient à la peinture, procédant toujours par ensemble : Caparaçons; Extraits & Fragments des Saisons; Forêts, 1995-1996; Nielles; Quartiers d’Hiver, 1999-2000, etc. Il y déploie des ressources techniques s’autorisant toutes les libertés pour épuiser son prétexte avec une assurance formelle et chromatique remarquable. Il a illustré nombre d’ouvrages de poètes et d’écrivains, et il est lui-même auteur d’une cinquantaine de livres : récits, essais, recueil de poèmes, écrits sur l’art.

Franco-irlandais, né en 1968, Pierre Cendors s’attache, de livre en livre, à capter un langage poétique, plus ancien et plus vivifiant que la parole, un langage qui n’est pas seulement humain, mais ouvert à la vie élémentaire, au terrestre, à l’écoute d’une primordialité ardente, qui est à l’homme ce que les espaces sauvages sont à l’animal. Il vit actuellement en Irlande. Il est l’auteur de romans (derniers titres parus: L’Homme-nuit, Quidam, 2023 ; L’Énigmaire, Quidam, 2021 ; Silens Moon, Le Tripode, 2019; Vie posthume d’Edward Markham, Le Tripode, 2018; Minuit en mon silence, Le Tripode, 2017), de récits (L’Invisible dehors, Isolato, 2015), de nouvelles (Exil Exit, La Part commune, 2014) et de poèmes (Les Hauts Bois, Isolato, 2013).
Gabriel Dufay est acteur et metteur en scène ; auteur de plusieurs livres : Hors jeu (Les Belles Lettres, 2014) ; Michel Bouquet. Servir la vocation de l’acteur (Klincksieck, 2017) ; Jon Fosse. Écrire c’est écouter (L’Arche, 2023).

Fouad El-Etr, poète et éditeur libanais, né en 1942, est le fondateur de la revue de poésie La Délirante (1967), où les textes d’auteurs aussi prestigieux que Borges, Brodsky, Cioran, Paz, Schéhadé, etc., figurent aux côtés des illustrations des non moins célèbres Bacon, Balthus, Barthélémy, Botero, Rouan, Pelayo ou Szafran. « La Délirante » est également le nom de la maison d’édition dirigée par Fouad El-Etr, où en plus de ses traductions de l’anglais, de l’italien et du japonais, il a publié sa propre production poétique : Comme une pieuvre que son encre efface (1977), Là où finit ton corps (1983), Arraché à la nuit (1987), Entre Vénus et Mars (1993), Le Nuage d’infini (1995). Il a aussi publié un roman aux éditions Gallimard : En mémoire d’une saison des pluies (2021).

Hommage à José Triana

Les Editions Pierre Mainard

présentent

Hommage à José Triana (1931 – 2018)

Dimanche 10 novembre à 14h – entrée libre
Halle Saint Pierre – à l’auditorium

Réservation conseillée : 01 42 58 72 89

Programmation :

  • Voltes du miroir, poèmes choisis, traduits de l’espagnol (Cuba) et présentés par Alexandra Carrasco – édition bilingue – Collection Xénophilie, coédition Librairie La Brèche, éditions & Pierre Mainard, éditeur.
  • Évocation du poète José Triana et discussion sur la traduction avec Alexandra Carrasco (traductrice de Voltes du miroir) et Aline Schulman, en présence des éditeurs Joël Cornuault et Stéphane Mirambeau.
  • Lecture en français de poèmes de José Triana, extraits de Voltes du miroir, par Hanna Schygulla et Yves Llobregat ; en espagnol par Aline Schulman.

De José Triana, Alexandra Carrasco, sa traductrice, écrit dans sa préface informée et chaleureuse : « Cette disponibilité à l’autre, cette curiosité sans frontières qui faisait fi des goûts en vogue, d’une quelconque hiérarchie ou de l’échelle des valeurs dictée par l’establishment intellectuel, étaient le reflet d’une liberté d’esprit et d’une capacité d’étonnement qui transparaissent dans son œuvre ». Elle ajoute : « En toute logique, la recherche du sens incluait chez lui une éthique rigoureuse, et c’est bien en cela aussi qu’il habitait “en poète sur la terre”. »

Les poèmes de Voltes du miroir, traduits avec justesse et implication, se font l’écho de cette conduite, si rare aujourd’hui. Convoquant mythologie, rêves, souvenirs, enjeux de l’existence, ils interrogent et disent avec lyrisme « le métier de vivre », sans complaisance ni lamentation.

CHOMO

Mis en avant

Les éditions Lelivredart

présentent

CHOMO 1907 – 1999

La 1ère monographie de Roger Chomeaux,
artiste visionnaire et pionnier de l’écologie

RENCONTRE-SIGNATURE
avec Aymeric Rouillac, commissaire priseur et directeur de la publication, les deux éditeurs Myriam Lefraire et Milarépa Bacot, l’artiste et ami de Chomo Josette Rispal et le photographe Clovis Prévost, réalisateur de films sur Chomo.

Dimanche 27 octobre à 14h – entrée libre
Halle Saint Pierre – 2 rue Ronsard, 75018 Paris

Le 15 octobre 2024, les éditions Lelivredart publient la première monographie de
CHOMO, de son vrai nom Roger Chomeaux (1907-1999). L’ouvrage, nourri de plus de 100 photographies et archives inédites, rend hommage à un artiste visionnaire et multiple qui traverse le XXe siècle comme un météore. La forêt de Fontainebleau
conserve encore son grand œuvre, le Village d’Art Préludien, réalisé au cours des
quatre décennies où il y vécut retiré du monde.

Dirigé par Aymeric Rouillac (commissaire-priseur et expert près la cour d’appel), ce livre réunit les contributions d’historiens de l’art et de critiques, dont Michel Thévoz (fondateur de la Collection de l’Art brut à Lausanne), Harry Bellet (historien de l’art et journaliste culturel au Monde), Martine Lusardy (directrice au centre d’art La Halle Saint Pierre, Paris, et commissaire d’expositions), Françoise Monnin (historienne de l’art et rédactrice en chef du magazine d’art Artension)… L’ouvrage donne également la parole à ceux qui ont côtoyé l’artiste, notamment Jean-Hubert Martin (commissaire d’expositions, ex-directeur du Centre Pompidou), Josette Rispal (artiste et mécène de Chomo), Clovis Prévost (réalisateur de films sur Chomo), offrant ainsi une perspective unique et intime sur la vie et l’œuvre de Chomo.

Peintre, poète, sculpteur, architecte, musicien, dessinateur et cinéaste, Chomo laisse derrière lui une œuvre expérimentale et futuriste, à l’avant-garde de la pensée écologique, marquée par un refus radical de collaborer aux conventions artistiques de son époque et peu étudiée à ce jour par les historiens de l’art.

En 1960, après une première et unique exposition à la Galerie Camion conclue par un échec commercial malgré 15 000 visiteurs – parmi lesquels André Breton, Dalí, Picasso, Iris Clert, Anaïs Nin ou encore Atlan – l’artiste rompt le dialogue avec le milieu artistique de son temps. À 53 ans, il change de nom pour devenir CHOMO, faisant tabula rasa de ce qu’a été sa carrière d’artiste contemporain. Il fuit le monde et s’isole dans la forêt sur un terrain acquis par sa femme 20 ans plus tôt à Achères-la-Forêt, s’installant dans une maison préfabriquée dénuée de sanitaires, chauffage et eau courante, pour se consacrer entièrement à ses « expériences ».

Il tourne le dos à la société de consommation pour en transformer ses déchets – plastique, grillage à poule, bouteilles en verre – qu’il assemble aux matériaux naturels – terre, pierre, sable, humus. Adorateur de la Nature, il étudie les interactions des êtres vivants entre eux et avec leur milieu. Les courbes qui dessinent ses œuvres font écho à la vitalité organique, s’opposant aux formes rectilignes, allégories de la pensée construite.

« Il faut le considérer à cet égard comme un résistant de la première heure, précurseur du zadisme, des installations paysannes alternatives, de toutes les microsociétés communautaires émergentes […] » écrit Michel Thévoz, fondateur de la Collection de l’Art brut à Lausanne.

 

DOSSIER DE PRESSE

Laurém

Rencontre-dédicace
A l’occasion de la parution du livre – album CD
Bipolaire de LAURéM
Editions Les Soleils Noirs, octobre 2024
Samedi 12 octobre 2024 à 15 heures – entrée libre
Halle Saint Pierre – à l’auditorium
Réservation conseillée : 01 42 58 72 89

Dossier de presse ICI

Le livre-album est disponible à la librairie de la Halle Saint Pierre.

Quand l’art permet de visibiliser le handicap invisible

La présentation des chansons de LAURéM et de son histoire singulière en lien avec son trouble bipolaire sera accompagnée d’une projection de photographies de Juliette Jacobs et une lecture de lettres de l’album audio.
En présence également de Stéphane Poplimont, directeur artistique du livre, qui animera cet échange et témoignera de cette aventure hors normes.
Pour ponctuer la rencontre quelques chansons seront diffusées avec la projection de photographies et  la lecture de lettres de l’album.
Laurém a découvert l’art brut à la Halle Saint Pierre et c’est avec émotion qu’elle a observé que de nombreux artistes d’art brut vivent avec une maladie mentale.
Cette rencontre sera suivie d’échanges avec le public et d’une séance de dédicace. 

Cet événement s’inscrit dans le cadre de la 35ème édition des Semaines d’Information sur la Santé Mentale (SISM)qui a lieu du 07 au 20 octobre 2024, autour de la thématique « En mouvement pour notre santé mentale ».

 
Quelques Moments forts 2018-2023 sous le nom de scène « Mademoiselle Laure »

→ Musée d’art brut la Halle Saint-Pierre à Paris
→ Au Mahhsa à Sainte-Anne à Paris,
→ Au musée d’art Hors les Normes La Fabuloserie à Dicy

&

→ Au festival de chanson française Chantons sous les pins dans les landes
→ Aux festivals art et handicap Imago à Paris
→ Itinéraires singuliers à Dijon
→ Au théâtre Mendi Zolan à Hendaye,
→ A la maison du docteur Gachet à Auvers-sur-Oise.
→ Au théâtre Francis Planté à Orthez,
→ À la Luna Negra à Bayonne,
→ Au théâtre le Paradis à Périgueux,
→ À l’auditorium Antonin Artaud à Ivry-sur-Seine
→ À l’espace Balavoine à Bizanos

→ En collaboration avec le conservatoire Maurice Ravel accompagnée par un orchestre de neuf violoncelles.
→ En structures psychiatriques par son engagement auprès des personnes vivant avec un trouble psychique.

 

 

Eric Nivault

Eric Nivault fait ses J.O
Exposition du 1er juillet au 10 août 2024
A la librairie de la Halle Saint Pierre – entrée libre
Tous les jours sauf le 14 juillet et en aout de 12h à 18h – fermé le weekend
Informations pratiques – horaires ici

L’artiste sera présent à partir de 14h30 :
mercredi 3, jeudi 4 ,vendredi 5 et samedi 6 juillet. 

DEDICACE
Eric Nivault
Mardi 9 juillet de 14h30  à 17h30 
A l’occasion de la parution du livre
STARTINGS-BOCKS
Editions Carnets-livres, juillet 2024

En présence de l’artiste et éditeur Daniel Besace,
Patrick Navaï, poète et peintre, auteur des textes.

 

Eric Nivault est né à la fin des années cinquante en Bretagne.
Je l’imagine enfant rêveur, regardant l’horizon, attentif aux roulis des bateaux, aux coques multicolores, ballotés par les vagues, sentant sur sa peau le vent abrasif des plages, le pavillon des oreilles dressé, à l’écoute .
A l’écoute des personnages hauts en couleur, accoudés au comptoir des rades de Brest ou d’ailleurs, filant au gré des tournées la trame de récits improbables ponctués de mystérieux sous-bocks.
Eric, présente à la librairie de la Halle Saint Pierre, qu’il fréquente depuis de nombreuses années, une série étonnante où il magnifie cet objet du quotidien, presque banal, et lui rend ses lettres de noblesse, un support de rêves, un écran où il projette des images de son cinéma intérieur.
Pas un documentaire dédié aux sportifs, mais l’évocation d’une danse, d’un instant de grâce éclos au prix d’une pratique assidue et d’une exigence extrême, un absolu, qui sitôt atteint, disparaît. Il réveille en nous une soif inextinguible, celle de voir le monde dans le chatoiement des couleurs rédimées et nous aide à vivre notre vie de tous les jours.
Eric est un compositeur ; il assemble ici, les sous-bocks pour orchestrer des images :
haltérophile désabusé, cavalier proche de la chute, nageuse à bout de souffle, lanceur de poids voltigeur, et bien sûr, l’exploit le plus grandiose ; “le saut au-dessus des nuages “.

– Pascal Hecker

NOTICE BIOGRAPHIQUE

Eric Nivault, artiste autodidacte, est né en 1958 à Guingamp. Ses œuvres ont été montrées plusieurs fois à la Halle Saint Pierre, à Fondation Abbé Pierre, au sein des Hôpitaux G.Heuyer, Bretonneau et en galerie – Galeries Objet Trouvé, 5è Galerie, Schwab Beaubourg – ainsi que dans plusieurs festivals d’art singulier.

 

 

Daniel Besace

EXPOSITION

Il me semble que l’art est une porte d’entrée dans le monde. En se glissant dans la solitude pour peindre, il se peut que le monde retrouve de la couleur et de la beauté, que cela pose des pansements sur des visions déchirantes diffusées en ce moment, où la politique, l’argent et les religions ne font plus qu’un amas de chairs et de métal.
L’avantage de la peinture sur l’écriture c’est qu’elle n’est pas parcourue par la parole, elle ne peut être intelligible, tout discours est une interprétation. La peinture ne contient aucune vérité, seulement des désirs.
L’acte de peindre est plus proche de la méditation contemplative que du discours.
Il n’y a pas le flot du dialogue intérieur et en cela, la peinture est très éloignée des livres.
L’apparition du monde sous le pinceau est si proche de la pensée préhistorique, que le monde secret de la grotte devient une découverte de l’esprit.

Extraits du catalogue :

 » Peut-être un tableau nait-il d’une impossibilité de faire un pas de plus dans l’intelligible?
Peut-être une peinture nait-elle d’un besoin absolu de s’isoler du monde ?
En peinture, la lumière ne m’intéresse pas beaucoup, elle est trop mécanique et je la pense indépendante de la couleur, car trop focalisante.
Un tableau me semble une surface sans dimension où seul l’esprit est une réalité.
La peinture serait une réflexion entre les regards détournés.
La profondeur du monde est un va et vient entre le contour et l’indécis.
Toute collection, tout musée, est peut-être une accumulation de ce qui ne fut pas jeté, détruit.
Peut-être les œuvres d’art devrait-elle être exposées dans des sacs plastics transparents, prêtes à être jetées, dans l’indifférence d’une époque ?
Dans toute peinture affleure l’enfance, à la surface des couleurs, dans l’intention de peindre, le conflit entre la nature et l’humain.
Quel est le regard des animaux sur l’humain abandonné dans la nature ?
Le voient-ils humain ou animal ?
Et s’il est paré comme Icare ayant chuté dans l’eau encore garni de quelques plumes élimées ? «