RygueurE FouTraC

RygueurE FouTraC
À la recherche de la matière

Exposition à la librairie
Février 2025

RygueurE FouTraC est un autodidacte passionné travaillant sans relâche sur ses dessins à l’encre sur papier, réalisés à la plume, pointe par pointe. À ce jour, environ 300 dessins ont été produits, dont une sélection est exposée à la librairie de la Halle Saint Pierre durant le mois de février 2025. Pour les plus grands d’entre eux, ce sont 1 à 2 ans de travail avant de les finir minutieusement et les coller sur contreplaqué.
Coursier à Matignon, RygueurE FouTraC consacre son temps libre à produire ses dessins, majoritairement inspirés des ondes gravitationnelles. Sa référence première est le tableau périodique des éléments de Dmitri Ivanovitch Mendeleïev qui recense les composants de la matière et lui a inspiré ce projet : À la recherche de la matière.

Où vas-tu, nuage ? Vie romancée de Jaber par Jean Calembert

Les éditions L’Œil de la Femme à Barbe

présentent

Où vas-tu, nuage ?
Vie romancée de Jaber
par Jean Calembert

RENCONTRE-SIGNATURE AVEC L’AUTEUR

Samedi 15 février 2025 à 14h
Halle Saint Pierre (RDC) – entrée libre

Présentation courte :
Jaber Al Mahjoub né en Tunisie et auto-proclamé le Roi de Beaubourg, a été une figure parisienne bien connue de l’art brut. L’auteur ne l’a jamais rencontré mais aurais bien aimé le connaître ; il a donc inventé une belle histoire dans laquelle il l’a bien connu et auraient été amis. Un bel hommage à mi-chemin de la réalité et de la pure fiction… Jaber aurait adoré !

L’auteur :
Né en 1942, Jean Calembert décide le jour de ses 77 ans de réaliser un vieux rêve : écrire ! Son premier roman Joe Hartfield, l’homme qui voulait tuer Donald Trump laisse libre cours à son humour déjanté. Le Mal-Aimé l’aide à voir de l’intérieur. Grâce à l’écriture, Jean revit, nourri par le besoin d’écrire encore et encore. Il se bat avec de nouveaux manuscrits sans succès, jusqu’à la découverte en septembre 2023 d’un personnage hors-normes : Jaber…

L’éditeur :
Maison d’édition d’art, galerie nomade et agence artistique, L’œil de la femme à barbe – dédié à l’art singulier et à l’expressionnisme – représente des artistes vivants aux techniques et sensibilités multiples, en grande majorité des femmes, mais pas que…

La collection Sans image (quoi que…) :
Voici une nouvelle collection dans laquelle le texte prévaut sur les images, contrairement aux autres ouvrages édités. Elle est ouverte aux poètes, auteures·rs, critiques d’art… pour lesquelles·ls l’art n’est ni un passe-temps, ni un prétexte, ni une lubie, mais bien une expression humaine essentielle !

Quatrième de couverture :
Ceci n’est pas une… biographie de Jaber ! Avant d’entendre parler de lui, l’auteur Jean Calembert n’était pas spécialiste de l’art brut et encore moins de Jaber. En revanche, quand il l’a découvert, il a eu le coup de foudre pour cet homme si éloigné des canons artistiques habituels, si peu soucieux des us et coutumes du monde de l’art et si sympathiquement réfractaire aux règles communément respectées. Mais Jaber était déjà décédé, impossible donc d’espérer faire sa connaissance. Qu’à cela ne tienne ! Puisqu’il est romancier, il décide derechef de s’inventer une tranche de vie sous un autre nom, au cours de laquelle il aurait fait la connaissance de Jaber, l’aurait reçu chez lui à Bruxelles et surtout aurait été son ami…
Ainsi donc, notre imaginatif retraité se met en quête de toute information pouvant lui permettre d’en savoir plus sur son héros, part à la recherche de personnes l’ayant fréquenté, interroge, lit, farfouille, traverse un océan pour rencontrer son ex-épouse aux États-Unis, entretient des correspondances et s’attelle à la rédaction d’un livre tout à fait original qui nous tient en permanence à la limite de la réalité et de la fiction, du vécu et du phantasmé, sur cette ligne fragile entre le rêve et l’état de veille.
Ceux qui ont connu Jaber le reconnaîtront, les autres regretteront peut-être de ne pas avoir eu cette chance… Et Jaber dans tout cela, qu’aurait-il pensé de la liberté que l’auteur prend avec la réalité et la vie des autres ?
Mais il aurait adoré ça, bien sûr !
À la question « Où vas-tu, nuage ? », il répondait : « Je ne sais pas, enfant. Je fais mon voyage avec tout le vent. Mais, où que je parte, je ferai quelque bien. Le reste n’est rien. »
Déployez donc vos ailes sans crainte et… bon voyage !

Jean-Noël Wintergerst : Le Grand Tricotin

Exposition à la librairie
À partir du 4 janvier 2025

Jean-Noël Wintergerst
Le Grand Tricotin

Après le décès de sa mère, Jean-Noël Wintergerst eut l’idée de récupérer des brins de laine pour en faire une galerie très travaillée, évocatrice des événements du siècle, autour d’un déroulé de couleurs vives ondulant évoquant les soieries d’une robe de Geisha. Débuté en septembre 1992, Le Grand Tricotin a été confectionné pendant 33 années, que l’artiste estime à 3 500 heures de travail. Il est pour la première fois exposé à la librairie de la Halle Saint Pierre durant le mois de janvier 2025.

« Les tricotins sont d’abord fabriqués depuis le fil de laine avec la moulinette. Ensuite, motif par motif, ils sont piqués sur un poncif lui-même piqué sur l’envers sur une plaque en polystyrène extrudé et assemblés au petit point. Les pièces intermédiaires sont ensuite assemblées sur l’envers au petit point sur le tricotin final.
La pièce fait 2m40 x 1m60 et a nécessité environ 14 kilomètres de fil pour faire en gros deux kilomètres de tricotin et donc quatre kilomètres de couture au petit point (presque un million de petits points….), d’où le nom : Le Grand Tricotin.
A chaque changement de couleur, il faut changer de fil. De même il faut (en principe) assembler les pièces avec la couleur d’une des pièces adjacentes.
Comme c’est un assemblage au petit point de mètres de tricotins, la pièce est réversible. 80% des pelotes sont de la récupération. J’ai glissé dans les dessins des motifs pour les quelques généreux donateurs.
Je pense être le seul à avoir fait un tricotin aussi grand. »
– Jean-Noël Wintergerst

Albert & Kiki Lemant

RENCONTRE-SIGNATURE
avec
Albert Lemant
Nuits blanches, manières noires

Dimanche 24 novembre à 14h – entrée libre
Halle Saint Pierre – 2, rue Ronsard, 75018 Paris
Réservation recommandée : 01 42 58 72 89

Nuits blanches, manières noires est un livre relatant la dernière nuit de la vie de Jacques Callot, illustré d’une cinquantaine de dessins à l’encre reprenant les 48 gravures des Balli gravés par Callot.
Les originaux du livre, dessins à l’encre de chine sur vieux papier, sont exposés à la librairie de la Halle Saint Pierre durant le mois de novembre 2024.

Peintre, graveur, auteur-illustrateur, Albert Lemant est né à Paris en 1953. Taille-doucier de 1972 à 1986 à l’atelier Georges Leblanc à Paris, il se consacre ensuite à sa création personnelle. La recherche de nouveaux supports lui permet d’explorer des techniques aussi différentes que la gravure et les monotypes, l’aquarelle, les fixés sous verre, l’illustration, les installations en papier mâché…
En collaboration avec sa femme Kiki, se rapprochant de plus en plus de ce que celle-ci appelle avec sa verve légendaire « le spectacle mort-vivant », ils organisent depuis 2001 de fréquentes expositions en France et dans le monde entier. Ces installations ludiques et parfois monumentales, destinées à un large public et s’apparentant de plus en plus à des mises en scène, nécessitent les compétences variées de jardiniers, techniciens, vidéastes, comédiens, musiciens, ainsi que celles de petites mains de toute sorte.

« Taille-doucier ? C’est un métier ça ?!… Et ça existe encore ?...
Je me souviendrai toujours de ces mots lancés par le responsable du livre de la DRAC locale lorsqu’innocemment je venais dire que j’allais m’installer dans la région. Pas étonnant qu’il ne m’ait pas pris au sérieux. Je ne payais pas de mine de plomb. Et je ne devais pas avoir l’art. Ni les manières. Ni les blanches, ni les noires.
J’étais pourtant issu d’une longue lignée de tailleurs.
Mais sûrement pas sur cuivre. À peine français et encore moins lorrains.
Ce n’était pas comme l’autre, là, le Jacques Callot…
Lui, le cuivre c’était son truc. Les bains d’acide, c’était sa drogue. Enfant, il était tombé dedans.
Des nuits blanches, il en avait passé toute sa vie, qui fut courte. Faut dire qu’à son époque, troublée son époque, on parle de la guerre de trente ans tout de même, ce n’était pas de la tarte, même pas aux mirabelles de Lorraine, d’être graveur en taille-douce.
La taille-douce, à l’inverse de la taille dite dure, était une technique de gravure à l’eau-forte sur vernis que maître Jacques, de retour d’Italie, avait quasiment « inventé ».
Un cador je vous dis, ce lorrain.
Cette « taille » , c’est celle que je pratique encore aujourd’hui.
Je suis taille-doucier.
Donc, cette nuit blanche, c’est la dernière nuit de Callot sur terre.
Et ces manières noires, ce sont celles des Balli di Sfessania, les personnages de la commedia dell’arte qu’il a gravé, en 1623.
Et qui viennent se rappeler à son bon souvenir. Et au mien. Ils vont boire, danser, rire, pleurer, grincer et s’entrechoquer comme les dents d’un macchabée hilare.
Une sorte de requiem. Une tentative d’hommage.
Une ébauche de testament, si vous voulez.
Et même si vous ne voulez pas.
C’est grave, docteur ?… »
Albert Lemant
Juillet 2023

 

Eric Nivault

Eric Nivault fait ses J.O
Exposition du 1er juillet au 10 août 2024
A la librairie de la Halle Saint Pierre – entrée libre
Tous les jours sauf le 14 juillet et en aout de 12h à 18h – fermé le weekend
Informations pratiques – horaires ici

L’artiste sera présent à partir de 14h30 :
mercredi 3, jeudi 4 ,vendredi 5 et samedi 6 juillet. 

DEDICACE
Eric Nivault
Mardi 9 juillet de 14h30  à 17h30 
A l’occasion de la parution du livre
STARTINGS-BOCKS
Editions Carnets-livres, juillet 2024

En présence de l’artiste et éditeur Daniel Besace,
Patrick Navaï, poète et peintre, auteur des textes.

 

Eric Nivault est né à la fin des années cinquante en Bretagne.
Je l’imagine enfant rêveur, regardant l’horizon, attentif aux roulis des bateaux, aux coques multicolores, ballotés par les vagues, sentant sur sa peau le vent abrasif des plages, le pavillon des oreilles dressé, à l’écoute .
A l’écoute des personnages hauts en couleur, accoudés au comptoir des rades de Brest ou d’ailleurs, filant au gré des tournées la trame de récits improbables ponctués de mystérieux sous-bocks.
Eric, présente à la librairie de la Halle Saint Pierre, qu’il fréquente depuis de nombreuses années, une série étonnante où il magnifie cet objet du quotidien, presque banal, et lui rend ses lettres de noblesse, un support de rêves, un écran où il projette des images de son cinéma intérieur.
Pas un documentaire dédié aux sportifs, mais l’évocation d’une danse, d’un instant de grâce éclos au prix d’une pratique assidue et d’une exigence extrême, un absolu, qui sitôt atteint, disparaît. Il réveille en nous une soif inextinguible, celle de voir le monde dans le chatoiement des couleurs rédimées et nous aide à vivre notre vie de tous les jours.
Eric est un compositeur ; il assemble ici, les sous-bocks pour orchestrer des images :
haltérophile désabusé, cavalier proche de la chute, nageuse à bout de souffle, lanceur de poids voltigeur, et bien sûr, l’exploit le plus grandiose ; “le saut au-dessus des nuages “.

– Pascal Hecker

NOTICE BIOGRAPHIQUE

Eric Nivault, artiste autodidacte, est né en 1958 à Guingamp. Ses œuvres ont été montrées plusieurs fois à la Halle Saint Pierre, à Fondation Abbé Pierre, au sein des Hôpitaux G.Heuyer, Bretonneau et en galerie – Galeries Objet Trouvé, 5è Galerie, Schwab Beaubourg – ainsi que dans plusieurs festivals d’art singulier.

 

 

Daniel Besace

EXPOSITION

Il me semble que l’art est une porte d’entrée dans le monde. En se glissant dans la solitude pour peindre, il se peut que le monde retrouve de la couleur et de la beauté, que cela pose des pansements sur des visions déchirantes diffusées en ce moment, où la politique, l’argent et les religions ne font plus qu’un amas de chairs et de métal.
L’avantage de la peinture sur l’écriture c’est qu’elle n’est pas parcourue par la parole, elle ne peut être intelligible, tout discours est une interprétation. La peinture ne contient aucune vérité, seulement des désirs.
L’acte de peindre est plus proche de la méditation contemplative que du discours.
Il n’y a pas le flot du dialogue intérieur et en cela, la peinture est très éloignée des livres.
L’apparition du monde sous le pinceau est si proche de la pensée préhistorique, que le monde secret de la grotte devient une découverte de l’esprit.

Extraits du catalogue :

 » Peut-être un tableau nait-il d’une impossibilité de faire un pas de plus dans l’intelligible?
Peut-être une peinture nait-elle d’un besoin absolu de s’isoler du monde ?
En peinture, la lumière ne m’intéresse pas beaucoup, elle est trop mécanique et je la pense indépendante de la couleur, car trop focalisante.
Un tableau me semble une surface sans dimension où seul l’esprit est une réalité.
La peinture serait une réflexion entre les regards détournés.
La profondeur du monde est un va et vient entre le contour et l’indécis.
Toute collection, tout musée, est peut-être une accumulation de ce qui ne fut pas jeté, détruit.
Peut-être les œuvres d’art devrait-elle être exposées dans des sacs plastics transparents, prêtes à être jetées, dans l’indifférence d’une époque ?
Dans toute peinture affleure l’enfance, à la surface des couleurs, dans l’intention de peindre, le conflit entre la nature et l’humain.
Quel est le regard des animaux sur l’humain abandonné dans la nature ?
Le voient-ils humain ou animal ?
Et s’il est paré comme Icare ayant chuté dans l’eau encore garni de quelques plumes élimées ? «