La mort dans tous ses états. Modernité et esthétique des danses macabres de Vincent WACKENHEIM

RENCONTRE-PRESENTATION
La mort dans tous ses états
Modernité et esthétique des danses macabres
par son auteur
Vincent WACKENHEIM

Samedi 29 mars à 15h
Halle Saint Pierre – à l’auditorium
Entrée libre – Réservation conseillée : 01 42 58 72 89

Rassemblant 104 Danses macabres dites « modernes », souvent peu connues, dans un ensemble commenté de quelque 1000 images et 11 focus thématiques, l’ouvrage de Vincent Wackenheim témoigne de la vitalité et de la pérennité d’une forme graphique apparue à la fin du Moyen Âge sur les murs des églises et dans les cimetières d’Europe.
21 × 28 cm • 936 pages • 1000 illustrations • 39 €
www.editionslateliercontemporain.net
Ouvrage publié avec le concours du Centre national du livre et de la Fondation Antoine de Galbert.

Depuis la fresque du cimetière des Saints-Innocents à Paris (1424), de celle de Bâle (1440) ou des gravures de Holbein (1538), les représentations des Danses des Morts ont été codifiées, atteignant en Europe une forme d’universalité. On y voit des couples composés d’un mort, plus ou moins décharné ou squelettique, et d’un vivant, qui se suivent dans un ordre hiérarchique, du pape à l’ermite, du noble au lansquenet, du colporteur au laboureur.
Le cadre est ainsi fixé, fait d’angoisse et d’une pointe d’ironie à l’encontre des puissants. Car si l’égalité face à la mort est affirmée, l’égalité sur terre fait encore cruellement défaut.
À partir de la fin du XVIIIe siècle, les Danses des Morts vont connaître un étonnant regain d’intérêt, fait d’appropriation, de renouvellement des thèmes et d’une grande distanciation par rapport au Moyen Âge. L’extrême lisibilité du genre, compréhensible par toutes les classes de la société, l’atemporalité de la thématique, sa violence et sa popularité inscrite dans la mémoire collective, font que des artistes en proposent des interprétations hardies, au-delà des références chrétiennes.
Aidé par la large diffusion due aux progrès des techniques d’impression, le tempo des Danses des Morts s’inscrit désormais dans celui de l’Histoire moderne, marquée par les révolutions et les troubles sociaux, la persistance des épidémies et une société en pleine mutation.
Le choc sensible, visuel et tangible de la guerre est tel que le premier conflit de 1914-1918 devient le sujet central d’un très grand nombre de danses macabres, tant en France qu’en Allemagne ou en Angleterre, ainsi que, dans une moindre mesure, la Seconde Guerre mondiale, sans oublier la vision de l’univers concentrationnaire ou les bombardements alliés qui, en février 1945, détruisirent Dresde. On ne s’étonnera pas enfin, dans la situation des années 50 et de la guerre de Corée, de voir les risques d’embrasement nucléaire être pour quelques artistes une source d’angoisse qu’on trouvera traduite dans leurs portfolios.
Si les Danses des Morts présentaient à l’origine une vision somme toute rassurante de la société, leurs déclinaisons modernes placent désormais l’individu seul devant à la mort : pas de familles éplorées, pas de pleureuses, pas de notaires – seulement le face à face. La Mort vient saisir le joueur, le débauché, la coquette, l’avare, à cause de leurs défauts : voilà qui laisse à penser que ceux-là auraient pu, sinon échapper au trépas, du moins en retarder l’échéance en menant une vie réglée.
Chaque Danse des Morts témoigne ainsi des travers d’une époque : les personnages et les situations que croquent Rowlandson, Grandville, Merkel, Barth ou Dyl, révèlent les perversions, les ambitions, les conflits de l’Angleterre du début du XIXe siècle, de la France de 1830, de l’Allemagne du XIXe, de la France des années 20, en privilégiant, à côté de l’extrême violence des planches, la satire, l’ironie et l’humour.
L’éternelle crainte de mourir – et la volonté de s’y bien préparer, donnant prétexte aux innombrables éditions du type De arte bene moriendi, voire à un engouement pour les Vanités – trouvent un prolongement dans ces étonnantes Danses des Morts modernes, présentant comme une parcelle d’éternité le moment qui précède le trépas, quand tout est joué, et qu’il paraît alors vain de vouloir peser sur son destin.

Vincent Wackenheim est né en 1959 à Strasbourg, ce qui ne serait rien s’il n’était ensuite devenu libraire à Paris (mais d’occasion), au terme de quelques études de lettres, d’histoire et de droit, pour finir éditeur (en charge jusqu’à peu de la respectable Documentation française) – profession qui, pour être exercée avec un minimum de sérieux, demande d’avoir soi-même écrit une paire de livres, qu’on classera, faute de mieux, pour certains d’entre eux, dans la catégorie burlesque, pour peu qu’elle existe.
Il a publié Le Voyage en Allemagne (Deyrolle éditeur, 1996), La perte d’une chance (le temps qu’il fait, 2003), Coucou (Le Dilettante, 2005), La revanche des otaries (le Dilettante, 2009), La gueule de l’emploi (le Dilettante, 2011), Petit éloge de la première fois (Gallimard, folio 2€, 2011), Les décorés – en collaboration avec Christophe Mory (Art et Comédie, 2011), L’ordre des choses (Editions Léo Scheer, 2012), Chaos (Galaade, 2014) ; aux éditions L’Art Contemporain : Joseph Kaspar Sattler ou La Tentation de l’os (2016) et Bestioles (2020).

Le Cabaret slam du Chat Noir

Le Cabaret slam du Chat Noir
est de retour pour la seconde fois
à la Halle Saint Pierre !

Samedi 1er mars de 15h à 17h
Halle Saint Pierre – à l’auditorium
Inscription sur place dès 14h30

De 15h à 16h, la Scène Cabaret :
Un spectacle oratoire, avec une sélection des meilleurs poètes et poétesses de leur Scène de poésie. Une heure intense, vibrante, entre mots ciselés, performances habitées et émotions à fleur de peau.

De 16h à 17h, la Scène Ouverte :
L’heure où tout peut arriver. Que vous soyez poète aguerri ou pour la première fois sur scène, venez prendre le micro et partagez vos mots.

Pour retrouver toutes les informations de la première Scène de poésie du Chat Noir à la Halle Saint Pierre : cliquez ici 

Mise en jeu des poèmes de Maram al-Masri

LES FEMMES QUI ME RESSEMBLENT
Quand la poésie souffle un vent de liberté…

Mise en jeu des poèmes de Maram al-Masri
par Marion Privat
avec la participation de l’autrice

Dimanche 16 mars à 15h
Entrée libre – Réservation recommandée : 01 42 58 72 89

Les poèmes mis en jeu de Maram al-Masri par Marion Privat (metteure en scène et comédienne), avec la complicité d’Emmanuelle Monteil (comédienne), sont extraits de différents recueils : Elle va nue la liberté, Les âmes aux pieds nus, La robe froissée, Le Rapt, Cerise rouge sur carrelage blanc (éd. Bruno Doucey), Le retour de Wallada (éd. Al Manar).
Cette lecture sera suivie d’un temps d’échange avec Maram al-Masri et d’une dédicace.

Maram al-Masri passe les vingt premières années de sa vie à Lattaquié (Syrie), ville située au bord de la mer, près de l’île de Chypre. Elle y passe une enfance heureuse avec ses parents, ses trois frères et sa sœur.
« Je me souviens tous les matins sur le chemin de l’école le long du port cette route sinueuse à proximité du Café de la Jeunesse où se retrouvaient les vieux du quartier, mon cœur se serre… » (Habitante de la Terre).
Après des études de littérature anglaise à l’Université de Damas et en Angleterre, elle s’exile en France en 1982 et s’installe à Paris où elle vit encore. Aujourd’hui, elle se consacre exclusivement à l’écriture, à la poésie et à la traduction. Maram al-Masri écrit en arabe et en français et s’auto-traduit. Ses poésies ont été traduites dans de nombreuses langues (anglais, catalan, corse, espagnol, iranien, italien, macédonien, chinois maltais, serbe, suédois, turc…).
La voix féminine de Maram al-Masri est une voix incontournable dans la poésie arabe contemporaine. Avec une simplicité et un lyrisme désarmants et percutants, Maram al-Masri écrit sur des thèmes universels que sont l’amour, la douleur, l’exil, la nostalgie et la liberté. Avec, en ligne de mire, un seul désir : que le monde retrouve la paix, la liberté et la fraternité. Écrire pour Maram al-Masri est un acte militant, une recherche perpétuelle de la vérité et du sacré.
« L’acte d’écrire n’est-il pas un acte scandaleux en soi ? Écrire c’est apprendre à se connaître dans ses pensées les plus intimes. Oui, je suis scandaleuse car je montre ma vérité et ma nudité de femme. Oui je suis scandaleuse car je crie ma douleur et mon espoir, mon désir, ma faim et ma soif. Écrire c’est décrire les multiples visages de l’homme, le beau et le laid, le tendre et le cruel. Écrire c’est mourir devant une personne qui te regarde sans bouger. C’est se noyer devant un bateau qui passe tout près sans te voir. Écrire c’est être le bateau qui sauvera les noyés. Écrire c’est vivre sur le bord d’une falaise et s’accrocher à un brin d’herbe » (Le rapt).
Elle est Ambassadrice du Secours Populaire et Ambassadrice de la Camera Arte de Reggio Calabria en Italie. Elle est citoyenne d honneur et membre des parlement des écrivaines francophones.
Elle s’investit également contre la violence faite aux femmes. Elle a consacré un de ses ouvrages à cette thématique : Les Âmes aux pieds nus paru en 2023 aux éditions Bruno Doucey. Elle participe à de nombreux festivals nationaux et internationaux de littérature et de poésie.
En 2017 est créé le prix Maram al-Masri, qui récompense des poésies et des œuvres graphiques.

Le mot de Marion Privat :
« Les poèmes de Maram al-Masri résonnent, vibrent ,transforment et bouleversent longtemps après leur lecture. Avec une puissance d’évocation mais sans emphase, Maram al-Masri met en lumière la fragilité de nos existences. Face aux dérives du monde, elle s’accroche au pouvoir des mots pour échapper à la souffrance et éviter le naufrage.
Elle porte la voix des femmes, elle nous rassemble.
Sa poésie nous invite à penser, dénoncer, résister, oser… à nous libérer.
La scène nous permet cet espace de liberté, où l’on peut saisir le monde avec des mots. Faire se rencontrer l’illusion et la réalité pour échapper au fracas.
Plus qu’une intention ;
J’ai eu le désir de passer du dire au jeu.
Ses poèmes sont la scène d’un théâtre où son histoire, ses désillusions, son exil, ses espoirs, ses désirs, ses pensées les plus intimes se mêlent à la grande Histoire.
Pour Maram al-Masri : “écrire c’est vivre au bord d’une falaise et s’accrocher à un brin d’herbe“
Jouer c’est se saisir du pouvoir des mots pour créer la réalité, la transgresser, la partager.
Amener la vie.
Quelle chance ! La rencontre avec Maram al-Masri, une autrice à l’écoute, généreuse et curieuse qui m’a fait confiance et m’a laissé jouer avec ses mots. Je la remercie. »

 

Où vas-tu, nuage ? Vie romancée de Jaber par Jean Calembert

Les éditions L’Œil de la Femme à Barbe

présentent

Où vas-tu, nuage ?
Vie romancée de Jaber
par Jean Calembert

RENCONTRE-SIGNATURE AVEC L’AUTEUR

Samedi 15 février 2025 à 14h
Halle Saint Pierre (RDC) – entrée libre

Présentation courte :
Jaber Al Mahjoub né en Tunisie et auto-proclamé le Roi de Beaubourg, a été une figure parisienne bien connue de l’art brut. L’auteur ne l’a jamais rencontré mais aurais bien aimé le connaître ; il a donc inventé une belle histoire dans laquelle il l’a bien connu et auraient été amis. Un bel hommage à mi-chemin de la réalité et de la pure fiction… Jaber aurait adoré !

L’auteur :
Né en 1942, Jean Calembert décide le jour de ses 77 ans de réaliser un vieux rêve : écrire ! Son premier roman Joe Hartfield, l’homme qui voulait tuer Donald Trump laisse libre cours à son humour déjanté. Le Mal-Aimé l’aide à voir de l’intérieur. Grâce à l’écriture, Jean revit, nourri par le besoin d’écrire encore et encore. Il se bat avec de nouveaux manuscrits sans succès, jusqu’à la découverte en septembre 2023 d’un personnage hors-normes : Jaber…

L’éditeur :
Maison d’édition d’art, galerie nomade et agence artistique, L’œil de la femme à barbe – dédié à l’art singulier et à l’expressionnisme – représente des artistes vivants aux techniques et sensibilités multiples, en grande majorité des femmes, mais pas que…

La collection Sans image (quoi que…) :
Voici une nouvelle collection dans laquelle le texte prévaut sur les images, contrairement aux autres ouvrages édités. Elle est ouverte aux poètes, auteures·rs, critiques d’art… pour lesquelles·ls l’art n’est ni un passe-temps, ni un prétexte, ni une lubie, mais bien une expression humaine essentielle !

Quatrième de couverture :
Ceci n’est pas une… biographie de Jaber ! Avant d’entendre parler de lui, l’auteur Jean Calembert n’était pas spécialiste de l’art brut et encore moins de Jaber. En revanche, quand il l’a découvert, il a eu le coup de foudre pour cet homme si éloigné des canons artistiques habituels, si peu soucieux des us et coutumes du monde de l’art et si sympathiquement réfractaire aux règles communément respectées. Mais Jaber était déjà décédé, impossible donc d’espérer faire sa connaissance. Qu’à cela ne tienne ! Puisqu’il est romancier, il décide derechef de s’inventer une tranche de vie sous un autre nom, au cours de laquelle il aurait fait la connaissance de Jaber, l’aurait reçu chez lui à Bruxelles et surtout aurait été son ami…
Ainsi donc, notre imaginatif retraité se met en quête de toute information pouvant lui permettre d’en savoir plus sur son héros, part à la recherche de personnes l’ayant fréquenté, interroge, lit, farfouille, traverse un océan pour rencontrer son ex-épouse aux États-Unis, entretient des correspondances et s’attelle à la rédaction d’un livre tout à fait original qui nous tient en permanence à la limite de la réalité et de la fiction, du vécu et du phantasmé, sur cette ligne fragile entre le rêve et l’état de veille.
Ceux qui ont connu Jaber le reconnaîtront, les autres regretteront peut-être de ne pas avoir eu cette chance… Et Jaber dans tout cela, qu’aurait-il pensé de la liberté que l’auteur prend avec la réalité et la vie des autres ?
Mais il aurait adoré ça, bien sûr !
À la question « Où vas-tu, nuage ? », il répondait : « Je ne sais pas, enfant. Je fais mon voyage avec tout le vent. Mais, où que je parte, je ferai quelque bien. Le reste n’est rien. »
Déployez donc vos ailes sans crainte et… bon voyage !

Rencontre avec Ananda Devi

RENCONTRE
avec
Ananda Devi

Samedi 4 janvier 2025 à 14h
Halle Saint Pierre – à l’auditorium

Entrée libre – Réservation conseillée : 01 42 58 72 89

En ce début d’année 2025, la Halle Saint Pierre a le plaisir et l’honneur de recevoir l’écrivaine mauricienne Ananda Devi. La rencontre sera animée par Stéphane Poplimont, responsable de la librairie de la Halle Saint Pierre, et Hélène Baligadoo, conseillère scientifique de notre exposition du peintre et poète mauricien Malcolm de Chazal. L’attention sera portée sur les ouvrages récents de l’auteure et la collection « Ma nuit au musée » des éditions Stock. Sera également évoqué son article, publié dans Le Monde des livres, à propos de Malcolm de Chazal.
Ananda Devi, à travers ses récits, offre aux lecteurs une vision critique de l’île Maurice, aux antipodes de celle officiellement transmise aux touristes…

Le Jour des caméléons (Grasset, 2023) :
« Une île : Maurice, la narratrice du roman. Quatre personnages : un oncle las de la vie, sa nièce, unique lumière pour lui, une femme qui vient de quitter son mari, un chef de bande assoiffé de vengeance.
Une journée où tout va exploser : la cité, les haines, peut-être l’île. Enfin, d’étranges animaux qui attendent patiemment que les humains finissent de détruire ce qui leur reste – leur humanité, leur foyer – pour vivre seuls, en paix : les caméléons. Unité de lieu, de temps, d’action. Le compte à rebours est lancé, le drame peut commencer.
Mais reprenons. Le roman s’ouvre, la ville est à feu et à sang. Zigzig, le caïd meneur, tient dans ses bras une fillette ensanglantée. Les plus pauvres viennent de s’attaquer aux plus riches dans le centre névralgique de l’île : le shopping center, désormais en ruines. Au loin, un volcan gronde. Comment en sommes-nous arrivés là ? Quelques heures plus tôt, Zigzig partait avec les siens attaquer ses rivaux tandis que Sara regardait danser une femme libérée sur une plage abandonnée. L’île rembobine et nous raconte. On suivra tour à tour chacun des personnages jusqu’à ce que leur destin se mêle. On remontera aussi le cours de l’Histoire pour comprendre comment les peuples, les servitudes et les logiques du monde moderne ont saccagé cette terre de merveilles et divisé ses habitants.
Avec sa langue tour à tour tendre et ironique, tranchante et poétique, Ananda Devi nous emporte dans un roman impossible à lâcher pour nous plonger dans le chaos des hommes. Le destin est en marche. Mais dans cette histoire-là, ceux qu’on croit les plus féroces seront peut-être les seuls héros. »

La nuit s’ajoute à la nuit (Stock, 2024) :
« De quelle obscure impulsion ce texte, qui m’a hantée pendant de longs mois, s’est-il nourri ? Tout ce que je sais, c’est que j’ai été emportée, engloutie par le siècle d’histoire qui a traversé cette prison de Lyon, la prison de Montluc. Jean Moulin, Raymond Samuel, dit Aubrac, René Leynaud, André Devigny, les enfants d’Izieu y ont tous été emprisonnés. Puis de nombreux condamnés à mort algériens. Klaus Barbie, lui, y est incarcéré avant son procès en 1983. Ce n’est qu’en 2009 que l’aile des femmes, la dernière en activité, est définitivement fermée, en même temps que la prison.
Toute la complexité de l’histoire semble s’être concentrée en un seul point, mais ses tentacules s’étendent bien plus loin. J’ai essayé de les suivre, de les démêler. De les pénétrer au cours d’une nuit blanche où je pensais aller à la rencontre des esprits de tant de résistants, et où j’ai fini par me rendre compte que le fantôme, en ces lieux, c’était moi. »

Le Cabaret slam du Chat Noir

La Nouvelle scène de poésie du Chat Noir

présente

Le Cabaret slam du Chat Noir

Samedi 7 décembre à 15h – à l’auditorium
Entrée libre – Réservation conseillée : 01 42 58 72 89

Julien Barret, slamo-linguiste et Romain Nouat, directeur de publication du Chat Noir, vous invitent à cet évènement poétique et oratoire unique. Ils vous présenteront l’histoire du cabaret historique du Chat noir, leur rencontre 130 ans après, et la naissance de la Nouvelle scène de poésie du Chat noir qui se réunit à Montmartre depuis le début de l’année 2020. Chaque mois, ils accueillent toutes celles et ceux qui souhaitent déclamer leur texte en direct, quelle que soit la forme de leur art poétique – vers compté, vers libre ou prose poétique, chanson, rap ou conte.
Des poètes et des poétesses issus de tous horizons vous présenteront un aperçu des Scènes de Poésie du Chat Noir.
Après 4 ans et demi de scènes ouvertes de poésie slam, découvrez la crème de ces artistes réunis sur un plateau !

Le mot de Romain Nouat, rédacteur en chef du journal Le Chat noir :
« Le journal Le Chat Noir est le journal mythique de Montmartre et tire son nom du cabaret du même nom, né fin 19e. C’est à cet endroit que toutes les personnalités artistiques et avant-gardistes de leur époque vont se bousculer, créant le mythe de la Butte.
137 ans plus tard, une toute nouvelle équipe va relancer le journal avec à sa tête son déplorable directeur de publication : Romain Nouat.
Dans le même esprit, publiant poésie, littérature et illustrations, la nouvelle édition arrive bientôt à son 60e numéro. Et, pour coller toujours plus à l’objet artistique que sont les éditions du Chat Noir, la nouvelle équipe s’est lancée dans une toute nouvelle aventure : elle va désormais imprimer elle-même le journal, à Montmartre et avec des techniques ancestrales.
Toujours dans l’idée de perpétuer l’esprit du Chat Noir, la nouvelle équipe organise « L’expo des 150 » qui regroupe, à la manière du Salon des Refusés, plus de 150 artistes contemporains et de diverses disciplines. Comme fin 19e, accompagnant Jules Lévy, alors à la tête du mouvement des Arts Incohérents, l’équipe du Chat Noir se bat pour créer un espace de libre expression pour la génération d’artistes vivants.
Nous avons d’ailleurs publié une édition spéciale à l’occasion de l’Expo des Arts Incohérents, à l’Olympia. Organisée par Johan Naldy, qui a redécouvert des œuvres incohérentes, Le Chat Noir se devait d’accompagner cette exposition, comme elle l’avait fait à l’époque…
Enfin, et depuis quelques années maintenant, toujours et encore dans l’idée de perpétuer l’esprit de la Butte, Julien Barret et Romain Nouat organisent la Nouvelle Scène de Poésie du Chat Noir. Comme à la fin du 19e siècle, un espace de libre expression, ouvert à toutes les formes d’oralité, est mis à disposition du public, des poètes et poétesses.
Cette scène, en liens étroits avec la Cohérie Boris Vian qui accompagne le journal depuis ses débuts, voit défiler des formes d’expression très diverses, issues de régions très différentes du globe. La mixité est aussi un enjeu pour notre scène. Le Cabaret du Chat Noir fut l’un des premiers à donner la parole aux femmes et il est important que cette tradition perdure dans le monde de la poésie et du slam où les mentalités doivent encore évoluer. Et, encore une fois, Le Chat Noir sera là pour accompagner ces révolutions artistiques. »

Albert & Kiki Lemant

RENCONTRE-SIGNATURE
avec
Albert Lemant
Nuits blanches, manières noires

Dimanche 24 novembre à 14h – entrée libre
Halle Saint Pierre – 2, rue Ronsard, 75018 Paris
Réservation recommandée : 01 42 58 72 89

Nuits blanches, manières noires est un livre relatant la dernière nuit de la vie de Jacques Callot, illustré d’une cinquantaine de dessins à l’encre reprenant les 48 gravures des Balli gravés par Callot.
Les originaux du livre, dessins à l’encre de chine sur vieux papier, sont exposés à la librairie de la Halle Saint Pierre durant le mois de novembre 2024.

Peintre, graveur, auteur-illustrateur, Albert Lemant est né à Paris en 1953. Taille-doucier de 1972 à 1986 à l’atelier Georges Leblanc à Paris, il se consacre ensuite à sa création personnelle. La recherche de nouveaux supports lui permet d’explorer des techniques aussi différentes que la gravure et les monotypes, l’aquarelle, les fixés sous verre, l’illustration, les installations en papier mâché…
En collaboration avec sa femme Kiki, se rapprochant de plus en plus de ce que celle-ci appelle avec sa verve légendaire « le spectacle mort-vivant », ils organisent depuis 2001 de fréquentes expositions en France et dans le monde entier. Ces installations ludiques et parfois monumentales, destinées à un large public et s’apparentant de plus en plus à des mises en scène, nécessitent les compétences variées de jardiniers, techniciens, vidéastes, comédiens, musiciens, ainsi que celles de petites mains de toute sorte.

« Taille-doucier ? C’est un métier ça ?!… Et ça existe encore ?...
Je me souviendrai toujours de ces mots lancés par le responsable du livre de la DRAC locale lorsqu’innocemment je venais dire que j’allais m’installer dans la région. Pas étonnant qu’il ne m’ait pas pris au sérieux. Je ne payais pas de mine de plomb. Et je ne devais pas avoir l’art. Ni les manières. Ni les blanches, ni les noires.
J’étais pourtant issu d’une longue lignée de tailleurs.
Mais sûrement pas sur cuivre. À peine français et encore moins lorrains.
Ce n’était pas comme l’autre, là, le Jacques Callot…
Lui, le cuivre c’était son truc. Les bains d’acide, c’était sa drogue. Enfant, il était tombé dedans.
Des nuits blanches, il en avait passé toute sa vie, qui fut courte. Faut dire qu’à son époque, troublée son époque, on parle de la guerre de trente ans tout de même, ce n’était pas de la tarte, même pas aux mirabelles de Lorraine, d’être graveur en taille-douce.
La taille-douce, à l’inverse de la taille dite dure, était une technique de gravure à l’eau-forte sur vernis que maître Jacques, de retour d’Italie, avait quasiment « inventé ».
Un cador je vous dis, ce lorrain.
Cette « taille » , c’est celle que je pratique encore aujourd’hui.
Je suis taille-doucier.
Donc, cette nuit blanche, c’est la dernière nuit de Callot sur terre.
Et ces manières noires, ce sont celles des Balli di Sfessania, les personnages de la commedia dell’arte qu’il a gravé, en 1623.
Et qui viennent se rappeler à son bon souvenir. Et au mien. Ils vont boire, danser, rire, pleurer, grincer et s’entrechoquer comme les dents d’un macchabée hilare.
Une sorte de requiem. Une tentative d’hommage.
Une ébauche de testament, si vous voulez.
Et même si vous ne voulez pas.
C’est grave, docteur ?… »
Albert Lemant
Juillet 2023

 

L’herbe qui tremble

Les Éditions L’herbe qui tremble

présentent

Chansons des mers du sud
du poète argentin Mariano Rolando Andrade
et son traducteur Christophe Manon

Passer outre
de la poétesse Isabelle Lévesque

Samedi 16 novembre à 14h – entrée libre
Halle Saint Pierre – à l’auditorium
Réservation recommandée : 01 42 58 72 89

Mariano Rolando Andrade viendra d’Argentine pour nous parler de ses Chansons des mers du Sud, inspirées de ses voyages, dans le sillage d’autres grands voyageurs, tels que Conrad, Stevenson, Rimbaud.
Avec Christophe Manon, ils échangeront sur le travail de traduction et nous proposeront une lecture croisée.

Isabelle Lévesque nous évoquera un autre voyage, dans les peintures de l’artiste Michèle Destarac, peintre de l’abstraction qui a côtoyé les artistes du groupe Cobra.
La poétesse a composé des poèmes en regard d’œuvres exposées récemment Galerie Papiers d’Art à Paris. Elle nous proposera une lecture, un récit de sa rencontre avec la peintre.

Lectures-Rencontres de L’Atelier contemporain

Les Éditions L’Atelier contemporain

présentent

LECTURES-RENCONTRES

avec les auteurs

Yannick Haenel
Gérard Titus-Carmel
Fouad El-Etr
Pierre Cendors lu par Gabriel Dufay

Samedi 23 novembre à partir de 14h – à l’auditorium
Réservation recommandée : 01 42 58 72 89

Yannick Haenel est né en 1967 à Rennes. Il a fondé la revue littéraire Ligne de risque, en 1997, qu’il a coanimé avec François Meyronnis. Il publie son premier roman aux éditions de La Table Ronde : Les Petits Soldats (1997), puis de nombreux autres aux éditions Gallimard dans la collection « L’Infini » : Introduction à la mort française (2001), Évoluer parmi les avalanches (2003), Cercle (2007, prix Décembre et prix Roger-Nimier), Jan Karski (2009, prix du roman Fnac et prix Interallié), Les Renard pâles (2013), Tiens ferme ta couronne (prix Médicis, 2017), Papillon noir / Longer à pas de loup (2020), Le Trésorier-payeur (2022). Il est aussi l’auteur de plusieurs essais, dont La Dame à la licorne. À mon seul désir aux éditions Argol (2005), La Solitude Caravage (Fayard, 2019, Prix Méditerranée) et Bleu Bacon aux éditions Stock (2024). Il publie deux volumes d’entretiens, dont Poker avec Philippe Sollers, chez Gallimard (2005). Il a créé il y a peu la revue littéraire Aventures, aux éditions Gallimard.
Ses livres interrogent le nihilisme, l’Histoire, mais aussi la possibilité d’un érotisme contemporain. Dans chacun de ses romans, un personnage rompt avec la société et découvre une liberté nouvelle.

Gérard Titus-Carmel est né en 1942. Après des études de gravure à l’école Boulle, il s’affirme comme dessinateur et graveur. Travaillant par série autour d’un objet ou d’un thème, il analyse d’abord les processus de décomposition ou d’usure d’une forme. À partir de 1972-1973, il élabore lui-même le «modèle » que réclame son travail : petit coffret, nœuds, épissures, constructions de branchages sont fabriqués pour satisfaire le plaisir de dessiner, une dialectique inédite se trouvant ainsi instaurée entre la série et son référent. Dans les années 80, Titus-Carmel revient à la peinture, procédant toujours par ensemble : Caparaçons; Extraits & Fragments des Saisons; Forêts, 1995-1996; Nielles; Quartiers d’Hiver, 1999-2000, etc. Il y déploie des ressources techniques s’autorisant toutes les libertés pour épuiser son prétexte avec une assurance formelle et chromatique remarquable. Il a illustré nombre d’ouvrages de poètes et d’écrivains, et il est lui-même auteur d’une cinquantaine de livres : récits, essais, recueil de poèmes, écrits sur l’art.

Franco-irlandais, né en 1968, Pierre Cendors s’attache, de livre en livre, à capter un langage poétique, plus ancien et plus vivifiant que la parole, un langage qui n’est pas seulement humain, mais ouvert à la vie élémentaire, au terrestre, à l’écoute d’une primordialité ardente, qui est à l’homme ce que les espaces sauvages sont à l’animal. Il vit actuellement en Irlande. Il est l’auteur de romans (derniers titres parus: L’Homme-nuit, Quidam, 2023 ; L’Énigmaire, Quidam, 2021 ; Silens Moon, Le Tripode, 2019; Vie posthume d’Edward Markham, Le Tripode, 2018; Minuit en mon silence, Le Tripode, 2017), de récits (L’Invisible dehors, Isolato, 2015), de nouvelles (Exil Exit, La Part commune, 2014) et de poèmes (Les Hauts Bois, Isolato, 2013).
Gabriel Dufay est acteur et metteur en scène ; auteur de plusieurs livres : Hors jeu (Les Belles Lettres, 2014) ; Michel Bouquet. Servir la vocation de l’acteur (Klincksieck, 2017) ; Jon Fosse. Écrire c’est écouter (L’Arche, 2023).

Fouad El-Etr, poète et éditeur libanais, né en 1942, est le fondateur de la revue de poésie La Délirante (1967), où les textes d’auteurs aussi prestigieux que Borges, Brodsky, Cioran, Paz, Schéhadé, etc., figurent aux côtés des illustrations des non moins célèbres Bacon, Balthus, Barthélémy, Botero, Rouan, Pelayo ou Szafran. « La Délirante » est également le nom de la maison d’édition dirigée par Fouad El-Etr, où en plus de ses traductions de l’anglais, de l’italien et du japonais, il a publié sa propre production poétique : Comme une pieuvre que son encre efface (1977), Là où finit ton corps (1983), Arraché à la nuit (1987), Entre Vénus et Mars (1993), Le Nuage d’infini (1995). Il a aussi publié un roman aux éditions Gallimard : En mémoire d’une saison des pluies (2021).

Revue In Toto n°6

RENCONTRE
avec
La revue de la poésie In Toto n°6
Lecture, musique et interventions diverses

Samedi 26 octobre à partir de 15h – entrée libre
Halle Saint Pierre – à l’auditorium

Réservation conseillée : 01 42 58 72 89

Qu’est-ce que la revue de la poésie In Toto ?

Que contient le n°6 de la revue In Toto ?