HALLE SAINT PIERRE

ART BRUT – ART OUTSIDER – ART SINGULIER – POP CULTURE

HALLE SAINT PIERRE

STÉPHANE BLANQUET

« DANS LES TÊTES DE STÉPHANE BLANQUET » 

JUSQU’au 2 JANVIER 2022
Halle Saint Pierre


 

Une exposition en 2 temps  :

  • du 5 septembre 2020 au 2 janvier 2022, au rez de chaussée, une exposition évolutive : tous les quatre mois, Stéphane Blanquet présente de nouvelles œuvres – installations, œuvres peu montrées, tapisseries, totems, de nouvelles têtes -.

  • du 19 mai 2021 au 2 janvier 2022, exposition TRANCHEE RACINE, Stéphane Blanquet investit l’espace à l’étage avec une cinquantaine d’artistes du monde entier – peintres, collagistes, dessinateurs … -. 

  • Durant l’exposition, Stéphane Blanquet éditera un hebdomadaire,
    La Tranchée Racine, excroissance graphique, en couleurs, de exposition, présentant les œuvres de près de 500 artistes du monde entier.


    LE CATALOGUE


    Textes de Martine Lusardy, Vincent Ravalec, Gilbert Lascault.
    édition bilingue (français / anglais)

    20 x 26 cm (relié, couv. toilée)
    360 pages (ill. coul. et n&b)
    Disponible à la librairie de la Halle Saint Pierre : 25.00 €

     

    L’HEBDOMADAIRE

    La Tranchée Racine, numéro 1 spécial Stéphane Blanquet
    12 pages – 47,5 x 66 cm- 5€
    (disponible à la librairie de la Halle Saint Pierre)

*
DANS LES TÊTES DE STÉPHANE BLANQUET

Par Martine Lusardy, directrice de la Halle Saint Pierre

Présenté à la Halle Saint Pierre en 2011/2012 dans le cadre de l’exposition HEY! modern art & pop culture par Anne et Julien, Stéphane Blanquet y conçut spécialement une installation. Celle-ci portait très haut l’enjeu de l’exposition : affirmer la vitalité de ces expressions artistiques individuelles et autonomes qui rompent avec les conventions et les codes dominants et renversent les valeurs établies du “beau” et du “laid”, du bon” et du “mauvais” goût. L’artiste revient aujourd’hui en nos murs déployer son imaginaire tentaculaire : une carte blanche qui sera également pour lui l’occasion d’inviter des artistes avec qui il partage le même goût pour notre humanité souterraine.

Dessinateur, plasticien, metteur en scène, réalisateur, Stéphane Blanquet a derrière lui un long parcours dans le milieu de l’édition où il a fondé en 1990 le mythique Chacal Puant, primé au festival de la BD d’Angoulême en 1996 pour le graphzine La Monstrueuse puis les United Dead Artists. Considéré comme l’une des figures majeures de la scène artistique underground, son univers tourmenté déborde largement du cadre de sa production graphique. Installations, spectacle vivant, scénographie, cinéma d’animation, costumes et décors de théâtre, jouets, poupées et autres objets atypiques et subversifs, ombres chinoises, sont autant d’espace de création où Stéphane Blanquet signifie son parti pris : « La sous-culture est plus pernicieuse, plus virulente, plus vicieuse que l’art. L’art on sait où le trouver, il est au chaud, même s’il se dit violent ou anarchiste, il restera bien au chaud sous ses dorures. La sous-culture, elle, ne fait pas semblant, ne se donne pas de médailles, ou alors en chocolat. La sous-culture est toujours en danger, cachée dans la jungle, entre un paquet de lessive et des jouets en plastique bon marché. Même si parfois je flirte avec le milieu chaud et confortable, même si j’y glisse un doigt ou bien même un bras, le reste de mon corps est dans les intempéries des sous-sols ».
Les sous-sols seraient donc l’univers matriciel de Blanquet, un underground culturel réel où naissent ses images abrasives, mais aussi le lieu symbolique d’où provient la voix qui les anime. Ses influences seraient à chercher du côté de la bande dessinée érotique bon marché des années 70 à 90, notamment celle du sulfureux éditeur français Elvifrance. Cette littérature de gare licencieuse, au sexe explicite et à l’horreur débridée, aura été une inspiration directe.

L’exploration artistique de nos mondes psychiques et mythiques selon Stéphane Blanquet met à découvert ce que nous pensions connaître : le monde des pulsions, du sexe et de l’organique « Si on regarde bien, je dessine une brindille comme si c’était un organe, de l’herbe comme des poils, c’est une vision organique de tout, tout transpire plus ou moins, et tout est vivant… Et puis, il est bien plus passionnant de dessiner, de faire vivre des morceaux, cela devient comme des paysages, falaises de gorges, forêt de vulves, ça devient plus intéressant qu’une petite balade dans la campagne ». Ce langage issu des profondeurs du corps humain est à même de rendre accessibles l’indicible, l’impensable, l’inavoué.  Mais si Éros est ici généreux, s’il sécrète dans une joyeuse abondance, sa force vitale et créatrice n’en est pas moins inquiétante dans son engendrement jusqu’à l’obscène, dans sa prolifération jusqu’à la monstruosité. « Vomir sa propre œuvre, face au vide, face à l’encre épaisse, face à son propre dégoût, soi- même, c’est là qu’est l’impact. Face à face. Être seul et vomir sa propre mélasse, son propre jus, noir ou rouge, pourvu qu’il ne soit pas transparent ». Le corps, pour Blanquet, est instauré en une réserve de vitalité inépuisable, une véritable usine où chaque organe ne s’arrête pas à une fonction biologique mais prend alors un statut expressif, dévidant sur le monde environnant ses sécrétions symboliques. Le désir s’impose-t-il avec trop de force ?  Il doit alors faire exploser les têtes, les sexes, les faire cascades de liquides.

Le monde selon Stéphane Blanquet est un monde réduit à ses soubassements pulsionnels et organiques.  Mais l’artiste en établit sa propre topographie, créant dans un style exubérant, presque effrayant, de nouvelles relations entre les mots, les images et les corps. Il les dévoile autant qu’il les recouvre par leur étrangeté cruelle, grotesque, excessive.  Un extrême que l’on retrouve déjà dans nombre de ses titres : Goudron Pressage – Sillon Tympan, Vide point . rose trou, Mâchoires noires, Blanquet gangrène Tokyo, Blanquet s’ouvre la panse, Labyrinthique intestin, Chambre avec vue sur mes cauchemars, Rendez-vous Moi en Toi, La Vénéneuse aux deux éperons,  Chocottes au sous-sol !, La nouvelle aux pis, Viande froide et Cie, Le Fantôme des autres, Mon méchant moi, Monographie lacrymale.

Blanquet choque, provoque, trouble, aime créer le malaise en manipulant nos frustrations et ses propres obsessions. Son univers torturé, angoissé est peuplé d’hommes, de femmes et d’enfants que nous voyons habités par le démon de la perversité. Mais cette tension entre innocence et cruauté, entre jubilation sexuelle et pulsion de mort n’est pas désespérance sans issue. Blanquet fait la peau au refoulé, ressuscite la chair, les corps délivrés de la culpabilité et de la peur de mourir.  
« S’user jusqu’à la corde, raide, raide et rouge. La radicalité d’une œuvre n’est pas collective, elle ne peut l’être, elle est avec soi-même, sans posture, à poil devant la mort ».


Présentation de l’exposition par Stéphane BLANQUET

Il est très rare que l’on vous donne les clefs d’un lieu pour l’investir entièrement, sur une longue période, en vous laissant libre de s’y déployer de bas en haut, sur tous les murs, dans tous les espaces, de l’investir avec des images, des dessins, des sculptures, des expérimentations visuelles, des couleurs et lumières rouges vives, des nouvelles pièces rêvées pour le lieu. Il faut l’investir, se répandre, s’ouvrir soi-même et aller chercher sa propre matière. C’est à l’intérieur de soi que ça se passe, à l’intérieur de moi que sont mes images, mon univers, mes univers. Une tête ne suffit pas à contenir toutes mes envies, il m’en faut toujours plus, comme à mon habitude, plus de tout, plus de couleurs, plus d’espace, et évidemment plus de têtes. Plus d’univers nécessite / appelle / exige / signifie plus de têtes.

Dans les têtes de Stéphane Blanquet – dans mes têtes.
Une exposition d’un an ne peut pas rester statique, je suis trop agité pour la laisser dormir confortablement. Il me faut de l’inconfort et mon inconfort sera généreux. Diviser un an en trois temps, exposition évolutive en trois moments, tous les quatre mois réinvestir l’espace, le faire évoluer avec de nouvelles images, de nouvelles installations, des œuvres peu vues, des nouvelles tapisseries, des nouveaux totems, de nouvelles têtes. Pourquoi s’arrêter là ? Ce n’est pas suffisant, ce n’est jamais assez, alors déployons. Au-dessus de moi, à l’étage, au-dessus de mes têtes, je veux montrer d’autres univers, des univers frères, des univers sœurs. Des invités du monde entier. Des peintres, des collagistes, des dessinateurs, des artistes du monde entier, en deux expositions successives, une cinquantaine d’artistes. Il faut se déployer dans la générosité. Donc, en même temps que les murs, lancer un journal, un hebdomadaire, La Tranchée Racine. Chaque semaine, sur toute la durée de l’exposition, une excroissance graphique, en couleurs, imprimée sur un beau papier. 40 numéros, 500 artistes du monde entier. Il faut au moins ça, c’est un minimum. Il faut le maximum. Dans mes têtes, c’est comme ça.

STEPHANE BLANQUET

Artiste plasticien, dessinateur, créateur multimédia… Stéphane Blanquet (1973) développe un foisonnement d’images, de formes et de sons depuis la fin des années 1980 : œuvres d’art, installations, spectacle vivant et scénographie, édition indépendante, art urbain, cinéma d’animation, musique… Il enrichit son travail en explorant avec passion les technologies et techniques les plus variées, des plus traditionnelles aux plus avant-gardistes : dessin à la plume, lithographie, tapisserie numérique, outils informatiques…
En 1993, Blanquet, invité par Jacques Noël pour une première exposition solo, présente « Exposition Posthume » au Regard Moderne à Paris. Depuis, son travail est régulièrement montré: MAC Lyon, Singapore Art Museum, Musée des Arts Décoratifs (Paris), Hayward Gallery (Londres), Halle Saint-Pierre (Paris), Museum of Fine Arts Boston (USA)… Récemment, il a présenté des expositions personnelles au Centre Georges Pompidou à Paris en 2016, au Fürstenfeldbruck Kunsthaus (Allemagne) en 2017 et à l’Abbaye d’Auberive en 2018.

Quelques œuvres emblématiques de Blanquet :

  • la grande fresque murale au Museumsquartier de Vienne (Autriche)
  • l’installation immersive « le train fantôme », présentée pour la première fois au MAC Lyon en 2009. Pour la parcourir, les visiteurs doivent prendre place dans des wagonnets et pédaler.
  • la pièce de théâtre « Comment ai-je pu tenir là-dedans ? », co-créée avec Jean Lambert-wild, nominée aux Molières 2010
  • l’installation sonore exposée au Centre Georges Pompidou en 2016 avec la participation de The Residents, Mike Patton, John Zorn, Ikue Mori, Lydia Lunch, Pierre Bastien…
  • la création, en 2018, d’une tapisserie à 4 mains avec l’artiste japonais Tanaami Keiichi, « Unexpected Incident », présentée pour la première fois à l’Abbaye d’Auberive.

    Blanquet met au cœur de sa démarche artistique les échanges avec artistes et créateurs du monde entier : réalisation d’œuvres en collaboration, édition et organisation d’expositions. « United Dead Artists », sa maison d’édition, c’est plus de 140 publications, largement diffusées, présentant le travail de 350 artistes dont Tanaami Keiichi, Manuel Ocampo, David Lynch, Jérôme Zonder…

Focus :

En 2015, Blanquet attaque un projet ambitieux : une série de 40 tapisseries appelée « Les Drames Satyriques » librement inspirée par « Les Désastres de la Guerre » de Goya. Ces tapisseries traitent de la violence des civilisations humaines et de ses corolaires dont la mort. Elles sont réalisées avec des fils de coton, de soie, synthétiques, de lin et d’autres plus surprenants, toujours dans des couleurs soutenues. Les tapisseries ont une taille similaire, environ 170 x 250 cm et un bord rouge. Chacune fait l’objet d’une édition limitée à 8 exemplaires.

Principales expositions :

  • Halle Saint Pierre, Paris (France), « Dans les têtes de Stéphane Blanquet », solo, septembre 2020 à juillet 2021
  • Abbaye d’Auberive (France), « Par les masques écornés », solo, 2018
  • Fürstenfeldbruck Kunsthaus (Allemagne), « New Lung Seeded Inside », solo, 2017
  • LAAC Dunkerque (France), « Musique à voir », collective, 2017
  • Centre Georges Pompidou, Paris (France), « Goudron Pressage . Sillon Tympan », solo, 2016
  • Ferme du Buisson, Noisiel (France), « La Colonne d’Appendices », solo, 2016
  • Halle Saint-Pierre, Paris (France), « L’Esprit Singulier », collective, 2016
  • Singapore Art Museum (Singapour), « Glossy Dreams in Depths », solo, 2013
  • Night Lights Festival (Singapour), « Distorted Forest », collective, 2012
  • Wharf, Centre d’art contemporain de Basse-Normandie, Caen (France), « Le boyau Noir », solo, 2012
  • Musée d’art contemporain de Lyon (France), « Quintet », collective, 2009

Principales publications :

  • « Carnet d’hiver 2017 », United Dead Artists, 2018
  • « Rose trou », Les Crocs Electriques, #101, 2017
  • « Par au dessus dessous », Les Crocs Electriques, #30, 2017
  • « Rendez-vous Moi en Toi », United Dead Artists, 2014
  • « Le Boyau Noir », Editions du Wharf (Centre d’art contemporain de Basse-Normandie), 2011
  • « Monographie lacrymale », Edition de l’An 02/Actes Sud, 2005 (préface Gaspar Noé)
  • « Rétrographie », Maison de la culture de Tournai, 2001

Articles récents :

  • Les Nouvelles de l’Estampe, N°257, hiver 2016/2017, article de Lise Fauchereau
  • Soixante-Quinze, N°5, septembre 2016, article de Philippe Schaller
  • Raw vision, #90, Summer 2016, article de Alla Chernetska



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ROGER BALLEN

 


Une plongée dans l’univers de …

La marchande d’art Caroline Smulders et la galerie Karsten Greve (basée à Paris, St. Moritz et Cologne) s’allient cette année pour présenter un solo show de l’Américain Roger Ballen, en parallèle de son exposition monographique à la Halle Saint-Pierre (prolongée jusqu’au 3 janvier 2021). L’artiste de 70 ans, grand héritier du surréalisme dont le travail combine installations, dessins et photographies, a conçu lui-même le projet pour la foire parisienne : il y dévoile son univers fantasmagorique autour d’œuvres récentes, mettant en scène des poupées extatiques dans des compositions colorées, mais aussi des photographies noir et blanc plus anciennes, révélant les ambiguïtés de l’enfance.

Le Quotidien de l’Art (8/9/20)

 


A VOIR A PARIS

« Le monde selon Roger Ballen »
En écho au solo show sur le stand de Caroline Smulders et de Karsten Greve, qui fait office d’introduction, la rétrospective de la Halle Saint-Pierre donne toutes les clés pour comprendre le style « ballenesque »

Le Quotidien de l’Art (8/9/20)

Froggydelight
Expositions :
voir des expositions en « real life » avec la réouverture progressive des musées :
« Le Monde selon Roger Ballen » à La Halle Saint Pierre

L’œil de la photographie

https://loeildelaphotographie.com/en/the-world-according-to-roger-ballen-gg/

Roger Ballen, photographe du « freak »
FRANCECULTURE.FR

Dans l’esprit de Roger Ballen | Artiste Interview | Wladimir Autain

Roger Ballen dans le temple des outsiders.
– Beaux Arts Magazine -Janvier 2020

IN THE CITY-Decembre – janvier 2019 – intégralité du dossier ici 


Paris Photo 2019 : 20 photographes à voir

Ils enchantent, dérangent ou questionnent… Florilège de talents à admirer sous la nef du Grand Palais et partout en ville lors de la 23e édition de Paris Photo, du 7 au 10 novembre.

Roger BALLEN
Le photographe sud-africain est le grand invité de Paris cette année. À la Halle Saint Pierre où il fait l’objet d’une grande exposition… (Le Figaro.fr)



Lire la suite ici


Roger Ballen, l’esprit frappeur

Il y a chez lui des grimaces et des battements d’ailes, des grincements de dents et des rats, des squelettes et des bébés. Le photographe Roger Ballen fait dialoguer toutes sortes d’obsessions dans des compositions cauchemardesques, quoique étrangement familières. À Paris, la Halle Saint-Pierre l’expose pour une année entière, le temps peut-être de déchiffrer une œuvre puissamment énigmatique. Rencontre.

Lire la suite : Beaux-Arts Magazine


Les 5 expos à ne pas rater en septembre en France

Le théâtre de la cruauté exposé.

Lorsqu’il se rend à Paris, Roger Ballen visite la Halle Saint-Pierre, dans le XVIIIe arrondissement. Pour sa série d’expositions en Europe qui reviendront sur son travail, il a donc tout naturellement fait le choix d’y exposer à son tour. Dans ce lieu dédié à l’art brut, le photographe, Américain d’origine mais Sud-Africain d’adoption, revient sur cinquante années de carrière.

Lire la suite : Les Inrocks


Le monde selon Roger Ballen

L’exposition « Le monde selon Roger Ballen », plus grande rétrospective à ce jour de l’œuvre du photographe sud-africain, revient à la Halle Saint Pierre, à Paris, sur les cinquante ans de carrière de cet artiste hors-norme. Photographies et installations dont certaines, inédites, ont été produites in situ, composent un univers sombre et cruel, métaphore de l’absurdité existentielle.

L’exposition « Le monde selon Roger Ballen » à la Halle Saint Pierre, à Paris, constitue, pour la première fois en France, une véritable rétrospective de l’œuvre d’un des photographes majeurs de sa génération. Le style unique de cet artiste sud-africain, qu’il définit lui-même comme « ballenesque » renvoie de façon crue le versant le plus sombre de la condition humaine : l’absurdité de l’existence et du monde et la confusion voire la folie qui en résultent.

Lire la suite : PARIS ART


A la Halle Saint-Pierre, bienvenue à Ballenland, « Le Monde selon Roger Ballen », un monde angoissant, horrifique, drolatique et/ou macabre décliné sur le mode du paysage mental, dont l’artiste photographe et plasticien indique qu’il ressort non à la représentation de sa psyché mais à la sollicitation de celle du regardeur en charge de l’élaboration de sa propre autofiction.


Le curieux des arts.fr

 » Chaque fois que je visite Paris année après année, j’ai hâte de visiter la Halle Saint Pierre […]. L’art qu’on peut voir à la Halle Saint Pierre est authentique, essentiel, implicitement compréhensible  » souligne Roger Ballen (1950, New York). Après des études de psychologie et un doctorat en économie minière il part, en 1982, en Afrique du Sud. Il y exerce son métier de géologue, découvre banlieues et campagnes, pratique la photographie. Ce médium, il le connaît depuis son enfance, sa mère travaillait à l’agence Magnum avant d’ouvrir une galerie de photographies à New York.


Lire la suite : Froggy’s Delight.com


The everlasting enigma of Roger Ballen

To encounter the South Africa-based American photographer Roger Ballen means to experience the uncanny nature of his photographs. The artist enjoys showing them to you in an easygoing, straightforward manner over lunch, which he barely touches, choosing instead to reveal some of the secrets of his art…

Read more : BLIND – PHOTOGRAPHY AT FIRST SIGHT


Complètement dada

De géologue, ce docteur en économie minière est devenu photographe ; du documentaire, il est passé à la mise en scène, aux dessins, installations, vidéos, projections, peintures, sans jamais abandonner la photographie. Témoin : cette image prise sur une vitre selon un procédé qu’il a lui-même mis au point. Comment qualifier le travail de Roger Ballen ? Absurde, surréaliste, creepy ? L’artiste réfute l’idée de mettre des mots pour le décrire et nous déconseille de le faire ! Précision de sa part : « Ce n’est pas l’ordre qui commande, c’est le chaos ». Tout est dit : ballenesque reste sans doute le terme le plus approprié tant l’œuvre de cet Américain vivant en Afrique du Sud depuis près de quarante ans est atypique. Elle fait l’objet d’une rétrospective à la Halle Saint-Pierre à Paris (jusqu’au 31 juillet 2020), où sont présentées pour la première fois des photos couleur.

Lire la suite : Le Quotidien de l’Art


Exposition Roger Ballen commentée par Bruno Dubreuil, blog ViensVoir


Article dans Charlie Hebdo sur l’exposition Roger Ballen à la Halle Saint Pierre.


Théâtre de l’absurde et de la cruauté, le monde de Roger Ballen hante la Halle
Saint Pierre.

A l’étage, son travail photographique qui est la base de sa création. Au rez-de-chaussée, ses dessins et installations dont certaines conçues expressément pour cette exposition. L’univers sombre et pénétrant de Roger Ballen s’expose en cette rentrée à la Halle Saint-Pierre et c’est un sacré choc de s’y confronter pour la première fois.

Lire la suite : PARISCOPE.FR



TELERAMA

En images : l’univers cauchemardesque du photographe Roger Ballen
Par Frédérique Chapuis

Ses clichés ont fait le tour du monde. Le photographe sud-africain s’expose dans un lieu consacré à l’art brut. A la marge.

Roger Ballen, regard clair et perçant, semble très à l’aise au milieu des caisses remplies de têtes de poupées, d’animaux empaillés, de fils de fer, de cheveux, d’os…, qui serviront à composer les décors de l’une de ses plus importantes expositions. Il ne manque que les souris et les rats blancs vivants qui hantent habituellement ses images et dont il aurait aimé qu’ils soient aussi de la fête (mais que Martine Lusardy, directrice de la Halle Saint-Pierre, a refusé d’accueillir). A 69 ans, le photographe est soucieux de faire comprendre son univers, qu’il qualifie de « ballenesque » et qu’il décrit comme énigmatique, mystérieux, psychologique, primaire et, surtout (insiste-t-il), profondément instinctif. Un univers cauchemardesque qui fera le tour du monde grâce à la diffusion du clip de I Fink U Frieky (2012), que Ballen réalise avec le duo déjanté de hip-hop hardcore Die Antwoord.

Au cœur de ses ténèbres

On découvrira ici des œuvres réalisées entre 1995 et 2018 avec plusieurs médiums : de la photographie (ce par quoi il a débuté) au dessin, en passant par l’installation et la vidéo. Pourquoi les déshérités, les êtres marqués par la consanguinité et les troubles psychologiques, croisés à travers l’Afrique du Sud lorsqu’il exerçait le métier de géologue, ont-ils déserté ces images crues qui ont fait connaître, et parfois détester, Roger Ballen ? « Lorsqu’il y a des humains dans les photos, répond-il, le public se demande : pourquoi sont-ils là, qui sont-ils, sont-ils d’accord ? Leurs visages prennent ainsi le dessus sur le reste du travail et un tas d’aspects sont oubliés. Alors que devant un oiseau, un dessin, on est sans jugement, et cela reste bien plus mystérieux»


Roger Ballen : « L’essence de la vie est au-delà des mots »
Lire la suite: DIACRITIK

Roger Ballen : photographier des énigmes



“Le monde selon Roger Ballen” à la Halle Saint Pierre, Paris

Que se passe-t-il dans la tête de Roger Ballen ? Son monde plein de symboles se montre complexe, labyrinthique, plein de sombres métaphores, et pourtant simple et enfantin, délibéré et organique, laissant un doute sur l’interprétation qu’on peut en faire, donc nous laissant libres. Des objets accumulés sont mis en scène, photographiés, ou filmés pour une vidéo avec les musiciens et graphistes sud-africain déjantés Die Antwoord ; l’image carrée imprimée est un récit, un film entier. Sa photographie est documentaire, elle explore les marges de la société, y cherche le beau, la grâce édentée et grimaçante. Ensuite, elle rentre dans une intimité presque obscène, documentant cette fois l’imaginaire de Roger Ballen, les méandres de sa mémoire et de son expérience.

Lire la suite : Francefineart.com

 


Le monde selon Roger Ballen

LE MONDE SELON ROGER bALLEN
nouvelle présentation du 6 AOÛT 2020 au 3 janvier 2021
 
The world according to Roger Ballen 
New presentation from AUGUST 6, 2020 to January 3, 2021

Téléchargez le dossier de presse ici

 

Catalogues français et anglais disponibles à la librairie de la Halle Saint Pierre

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Le monde selon Roger Ballen
Par Martine Lusardy (en introduction du catalogue)

Roger Ballen règne sur le monde noir et blanc de la psyché humaine. Troublante, provocante et énigmatique, l’œuvre du photographe sud-africain d’origine américaine, géologue de formation, exprime le sentiment de confusion de l’homme confronté au non-sens de son existence et du monde même. Ballen enchaîne depuis plus de trente ans les expositions dans les hauts lieux de la culture. Si chacune d’entre elles est un événement, son choix d’exposer à la Halle Saint Pierre, musée atypique consacré à l’art brut et aux formes hors normes de la création, marque son indépendance vis-à-vis des modes artistiques. Pour la Halle Saint Pierre la collaboration avec Roger Ballen est une invitation à mettre à l’œuvre – ou à l’épreuve – cette altérité artistique et culturelle que représente l’art brut. L’artiste n’a cessé de soutenir dans son rapport à la création un art qui s’origine dans les couches profondes de l’être humain ; il n’a cessé de tendre, à la manière d’Antonin Artaud, vers un art d’appel à l’origine.

C’est dans les hors-champs de la culture, ceux de la claustration et de  l’exclusion, que Jean Dubuffet va reterritorialiser l’art, avec l’idée qu’il y est plus authentique et singulier. Créateurs réfractaires ou imperméables aux normes et valeurs de « l’asphyxiante culture » sont les hérauts d’un nouveau rapport au monde dont ils défrichent les potentialités inexploitées. Pour eux la création est une protestation de la vie devant la menace du néant. La dimension singulière de cette expérience humaine, parce qu’elle s’inscrit dans des objets artistiques improbables mais à même de représenter cet appel d’être, ne peut être accueillie qu’avec sa charge d’étrangeté et d’inquiétude. L’esprit du temps se reconnait dans cet art extrême et il faut alors oser les emprunter les chemins qui y conduisent, réinventer les formes et le langage qui les rendent sensibles et supportables. Penser avec l’art brut offrirait une direction possible pour nos quêtes de vérité et de sens.

« Mes 18 ans furent l’âge où je connus un désir existentiel profond que rien ne pouvait apaiser, ni d’avoir grandi dans une banlieue juive ni mon éducation », écrit Ballen dans Ballenesque (2017). « Comme beaucoup de personnes dans le milieu de la contre-culture, je ressentais le besoin de rompre avec le matérialisme de la société occidentale […] de poursuivre comme Conrad la quête du « cœur des ténèbres », de chercher le nirvana à l’Est. À l’automne 1973, presque sans prévenir, je quittai les États-Unis pour un voyage de cinq ans qui me conduisit sur les routes du Caire à Cape Town, d’Istanbul à la Nouvelle-Guinée. » De retour aux États-Unis en 1977, Ballen y termine son premier livre de photographies, Boyhood (1979) – vision personnelle du thème intemporel de l’enfance –, et obtient en 1981 son doctorat en économie minière. L’année suivante, il s’installe en Afrique du Sud, à Johannesburg, mais la sécurité matérielle que lui procure le métier de géologue ne met nullement un terme à ses interrogations sur le sens de la vie. Et c’est muni de son appareil photo qu’il se livre à une autre activité : l’investigation d’une Afrique du Sud pauvre et profondément rurale, une Afrique refoulée, comme métaphore d’un voyage introspectif, identitaire et esthétique.

Lorsque Roger Ballen photographie ces Sud-Africains marginalisés par la peur, la misère et l’isolement, il transforme le temps de ceux-là mêmes qui vivent dans le monde du geste répétitif et absurde en un autre temps où ils deviennent les auteurs d’un univers plastique qu’ils ont engendré.

Dans Dorps, Small Towns of South Africa (1986), Ballen nous montre ces petites villes d’Afrique du Sud en pleine décadence, avec leurs architectures et leurs habitants. Attiré par « leur gloire croulante et décolorée avec leur avant-goût de décrépitude et leurs restes de promesses inaccomplies », il entre littéralement et métaphoriquement dans cet univers dont il enregistre les anomalies visuelles et culturelles comme les signes d’une culture agonisante. Puis il dresse avec Platteland (1994) le portrait réaliste et pitoyable du monde rural pendant l’Apartheid. Il photographie dans leur quotidien et leur intimité les protagonistes d’un désarroi politique, économique et racial avec leurs dégâts physiques et psychiques. Mais plus que les événements eux-mêmes ce sont leurs manifestations comme drames visuels qui, à ses yeux, font sens. Beaucoup de murs qu’il a photographiés revêtent selon lui la qualité d’œuvres d’art et auraient leur place dans un musée. Pour le photographe, il ne s’agit donc pas seulement d’une prise de conscience mais aussi d’une prise de vision. En effet, bien qu’habitées par une force documentaire et sociale inévitable, ses photographies ne sont pas des images déterminées socialement. L’acte de photographier s’impose, non comme un témoignage, mais comme un devoir de transfiguration. Ce sont les profondeurs de l’âme humaine que la photographie de Roger Ballen explore, là où le monde qui a perdu le sens de l’équilibre a laissé le trouble de sa trace.

Depuis 1995, les expérimentations visuelles de Ballen rendent continuellement incertaines les frontières entre réalité et fiction. Passant d’une esthétisation du réel à une esthétisation de l’inconscient, sa photographie creuse un paysage mental qui n’est pas sans évoquer les paysages mentaux de Dubuffet, ces « paysages de cervelle » par lesquels le peintre visait à restituer le monde immatériel qui habite l’esprit de l’homme[1]. Mais c’est surtout avec le théâtre de Samuel Beckett, à qui il consacra un film en 1972, que l’ensemble de l’œuvre de Roger Ballen entre en résonance. Il exprime un même sentiment de confusion et d’aliénation face à un monde incompréhensible et irrationnel où l’homme désarmé, dépossédé, porte en lui le poids de la condition humaine. Tout comme Beckett, Ballen rend cette réalité dans toute sa cruauté et son absurdité.

Outland en 2001, Shadow Chamber en 2005 puis Boarding House en 2009 marquent la mise en place lucide d’un style et d’un vocabulaire uniques. Ballen introduit la mise en scène où il projette ce vertige existentiel. Sous le théâtre la vérité. Les marginaux avec qui il interagit et avec qui il a construit au fil du temps des relations fortes de sympathie deviennent eux-mêmes les acteurs drôles et pathétiques de ses psychodrames, non plus dans un contexte social mais dans un univers plastique et créateur. Leurs gestes, leurs préoccupations, intensifiés, semblent dépourvus de sens. Leurs corps – « véhicules de l’être au monde » pour reprendre les termes de Merleau-Ponty –, amoindris, décrépis, déformés, puis n’existant que par fragments témoignent de leur désarroi d’avoir perdu l’évidence de leur relation au monde.

Tous ces personnages sont représentés dans des espaces cellulaires indéterminés, crasseux et poussiéreux, sans fenêtres ; seul le mur, omniprésent, en délimite le cadre tant physique que mental. Support de signes, de dessins, de graffitis, le mur, maculé, enregistre les récits, les croyances, les fuites impossibles. Tout comme les animaux, les objets fatigués – dérisoires ou insolites – sont élevés au rang de protagonistes surréalistes d’une scène dont ils brouillent encore plus le sens. Les fils métalliques, électriques, téléphoniques, suspendus, emmêlés, par leur manifestation récurrente, envahissante, obsessionnelle, sont comme autant de symptômes de liens perdus. L’absurde domine l’espace et le structure. Peu de choses sont laissées au hasard comme l’explique Ballen : « Quant au format carré, c’est à mes yeux la forme parfaite. Il y a un idéal géométrique dans le carré. Tous les éléments sont à égalité, ce qui m’est primordial. Chez moi, ce sont les formes qui comptent, mes photos se jouent dans leurs correspondances. » Mais rien n’a de sens apparent tout comme l’écriture de Beckett bouleversant les constructions et fonctions grammaticales usuelles.

Fruit de plusieurs années de travail, Asylum of the Birds, dramatique et onirique, est le lieu métaphorique à la fois du refuge et de l’enfermement. La condition humaine s’y raconte en l’absence de l’homme. Dans un décor de décharge abandonnée, quelques êtres égarés, corps morcelés ou privés le plus souvent de leur verticalité, cohabitent avec une colonie d’animaux. L’oiseau, maître des lieux, libre, assiste à l’effacement de la vie humaine. L’humanité ne résiste que par sa trace : figures de son double – poupées, mannequins, masques ; objets démantelés, rescapés d’une vie antérieure dont ils ne sont plus que la mémoire ; dessins tracés sur les murs, témoins de l’antique geste de recréer le monde. Évoquant la série des non-lieux, œuvre ultime de Dubuffet à l’inspiration profondément nihiliste, Asylum vise à représenter non plus le monde mais l’incorporalité du monde, ce néant peuplé des fantasmes et fantômes que nous y projetons.

La référence au monde réel disparaît même dans le Théâtre d’apparitions (2016). Dans les images de ce livre qui occupent un espace entre la peinture, le dessin, la photographie, la figure humaine est spectrale, réduite à ses pulsions, ses désirs et ses angoisses.

Au fil des années s’est mis en place le monde selon Roger Ballen, né de et dans son rapport à la photographie. Nul doute que la rencontre avec la réalité sociale et psychologique de l’Afrique du Sud, en particulier de ses « dorps » fut pour lui une expérience fondatrice : « La découverte de tels lieux signifiait pour moi que j’aurais à y revenir souvent, attiré là par des raisons inexplicables. » Si trouble il y a devant ces univers perçus pour leurs valeurs plastique et esthétique, c’est que, situés en deçà des événements historiques, ils mettent à nu ce sentiment d’aliénation ressenti dans un monde où les êtres sont exilés d’eux-mêmes. Mais il faudra que l’image se libère de son caractère indiciel pour que l’imaginaire « ballenesque » puisse se réaliser comme métaphore de la condition humaine. Un imaginaire que l’artiste prolongera dans la vidéo et l’installation comme théâtralisation de sa vision dystopique du monde. L’entre-deux, lieu de l’incessant va-et-vient entre animé et inanimé, réalité et fiction, humanité et animalité, présence et effacement, nous mène à un espace intérieur aux frontières incertaines. « Mes images ont de multiples épaisseurs de sens et pour moi il est impossible de dire qu’une photographie concerne autre chose que moi-même », aime à rappeler Ballen en écho aux mots de Dubuffet : « L’homme européen ferait bien de détourner par moments son regard, trop rivé à son idéal d’homme social policé et raisonnable, et s’attacher à la sauvegarde extrêmement précieuse à mon sens, de la part de son être demeurée sauvage. »

  • Martine Lusardy, commissaire de l’exposition
    *
    [1] Jean Dubuffet, Prospectus et tous écrits suivants, réunis et présentés par Hubert Damisch, t. II (1944-1965), Paris, Gallimard, 1967 (1986)

Roger Ballen est « Lauréat du programme de résidences internationales Ville de Paris aux Récollets » 2019

*

Dans l’esprit de Roger Ballen | Artiste Interview | Wladimir Autain

The world according to Roger Ballen
New presentation from  August 6, 2020 to January 3, 2021
Press Kit 

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HEY! 4

HEY! MODERN ART & POP CULTURE #4

23/03/19 – 02/08/19
DOSSIER DE PRESSE ICI

Halle Saint Pierre 
Ouvert tous les jours

La Halle Saint Pierre présente HEY!#4, exposition qui continue de prospecter
et faire connaitre la scène artistique alternative.

Hey ! #4 poursuit l’association, initiée en 2011, de la Halle Saint Pierre avec
Anne & Julien, créateurs de la revue HEY! modern art & pop culture.

Cette quatrième édition de Hey! sera l’occasion de découvrir
36 artistes de « l’outsider pop »,
courant artistique encore très peu montré en France.

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PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION
PAR MARTINE LUSARDY

Une histoire singulière en partage

« Dès 1995, lors de l’exposition Art Brut et Cie, la face cachée de l’art contemporain , Anne & Julien se firent la caisse de résonance de cet événement fondateur, le répercutant dans les zones bouillonnantes de la contre-culture. Si aujourd’hui l’art brut et les formes hors-normes de la création sont sortis de la confidentialité sous l’effet d’une triple reconnaissance – de l’institution, de l’université et du marché –, c’est aussi grâce à la curiosité et l’engagement de ces deux agitateurs. Dans le même temps, face à sa confrontation confuse avec l’histoire de l’art contemporain et à la spéculation offensive du marché, ce sont de tels défenseurs avertis, inquiets des dérives et amalgames, qui ont permis à l’art brut de conserver sa spécificité.

La création de la revue HEY! modern art & pop culture en 2010 fut l’occasion pour la Halle Saint Pierre d’élargir son projet artistique en accueillant dans une série d’expositions les « outsiders pop », cette myriade de mouvements figuratifs contemporains révélés au public français par Anne & Julien. Nul autre lieu ne pouvait
imaginer et mettre en œuvre la synthèse audacieuse de la scène artistique alternative. Des figures séditieuses du lowbrow art nourries de l’iconographie des médias populaires aux fantasmagories du pop surréalisme redécouvrant l’héritage des grandes traditions picturales, des activistes du street art au tatouage, des échappées individuelles et solitaires de l’art brut aux expressions raffinées et libertaires d’un « œil à l’état sauvage », les marges artistiques y étaient présentées dans leur diversité et leur complexité.

Trois expositions – 2011, 2013 et 2015 – ne semblent pas avoir été suffisantes pour donner à voir l’étendue des genres et des familles que constitue cette autre scène artistique. C’est donc avec la même passion que nous nous associons à nouveau pour en rendre compte géographiquement et historiquement. En compagnie de la trentaine d’artistes réunis, nous pourrons expérimenter la portée libératrice de leurs œuvres tant elles sont une porte ouverte sur notre espace imaginaire, cet irréductible en chacun de nous ».

Martine Lusardy, Directrice de la Halle Saint Pierre, Commissaire d’exposition.

 

LES ARTISTES DE L’EXPOSITION 
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Vasilis Avramidis (Grèce)
Gil Batle (États-Unis)
Jürg Benninger (Suisse)
Nils Bertho (France)
Troy Brooks (Canada)
Chen M (Belgique)
Maryrose Crook (Nouvelle-Zélande)
Mikaël De Poissy (France)
Fulvio Di Piazza (Italie)
Claire Fanjul (France)
Alessandro Gallo (Italie)
Séverine Gambier (France)
Davor Gromilovic (Serbie)
Masayoshi Hanawa (Japon)
Filip Hodas (République tchèque)
Nancy Josephson (États-Unis)
Kris Kuksi (États-Unis)
Brigitte Lajoinie (France)
Mathieu Lewin (France)
Lizz Lopez (États-Unis)
mad meg (France)
Gerard Mas (Espagne)
Mothmeister (Belgique)
Heather O’Shaughnessy (États-Unis)
Agathe Pitié (France)
Osvaldo Ramirez-Castillo (Canada)
David Rochline (France)
Shelter Shirrstone (Russie)
Heidi Taillefer (Canada)
The Kid (Pays-Bas, Brésil)
Paul Toupet (France)
Yannick Unfricht (France)
Henriette Valium (Canada)
Nathalie Verdon (Suisse)
Quan Wansanit Deslouis (Thaïlande)
Betsy Youngquist & R. Scott Long (États-Unis)

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+ d’infos sur HEY! MODERN ART & POP CULTURE

Art Brut Japonais II


Takeru AOKI, Aki Yashiro, 1997-2004. ©Satoshi Takaishi

Dossier de presse ICI 


PRÉSENTATION

A l’occasion du Tandem PARIS-TOKYO*, la Halle Saint Pierre présente la seconde édition de l’exposition Art Brut Japonais, huit ans après le grand succès du premier volet.

A l’heure où l’art brut trouve la place qui lui est due sur la scène de l’art contemporain, le Japon  contribue à porter ce phénomène artistique au-delà de son ancrage originel occidental.

Une cinquantaine de créateurs témoignent qu’au sein de toutes les cultures, il y aura toujours des personnes assez singulières et individualistes pour inventer leur propre mythologie et  leur propre langage figuratif.

Issus d’ateliers ou œuvrant de façon autonome et indépendante, ces créateurs, souvent confrontés à un isolement mental ou social, utilisent toutes les techniques, tous les matériaux, détournant même les codes les plus traditionnels de la céramique ou de l’origami.

Les œuvres présentées dans l’exposition sont le fruit de nouvelles prospections. Seul Sinichi Sawada, figure emblématique de l’art brut japonais, qui connut la consécration  lors de la Biennale de Venise 2013, revient, apportant avec de nouvelles œuvres la démonstration que les ouvrages d’art brut sont, comme le notait Jean Dubuffet «l’opération artistique toute pure, brute, réinventée dans l’entier de toutes ses phases par son auteur, à partir seulement de ses propres impulsions».

Martine Lusardy, commissaire de l’exposition


LES ARTISTES

Catalogue disponible à la librairie de la Halle Saint Pierre.
Prix : 30€

* Le Tandem Paris-Tokyo 2018 est mis en œuvre par la Ville de Paris, le  et l’Institut Français, en partenariat avec l’ambassade de France au Japon.

PARTENAIRES

L’exposition a reçu le soutien du Social Welfare Organization Aiseikai et de :


   

 

L’ART BRUT dans la presse

L’art brut en contrepoint à la FIAC

LIBERATION.FR — 

L’art brut, à l’origine considéré comme «l’art des fous», séduit collectionneurs et galeries car proche des gens, loin d’un art conceptuel, luxueux ou kitsch : en témoigne «l’Outsider art fair», un des foires off en marge de la Foire internationale d’art contemporain (Fiac) à Paris.

La septième édition de cette foire anti-conformiste, fondée en 1993 à New York, regroupe une quarantaine d’exposants, dont 22 galeries étrangères, de Poznan à Marrakech.

Lire la suite 


L’art brut entre au musée

Alors que de plus en plus de jeunes plasticiens se réclament aujourd’hui de l’art brut, deux musées, le Crédac, à Ivry-sur-Seine, et le LaM, à Villeneuve-d’Ascq, mettent à l’honneur des œuvres de cet art longtemps marginalisé.
M LE MAGAZINE DU MONDE
Lire la suite 


La Toile judéo-chrétienne (1937), de Victor Simon, exposée au LaM. D. Cueco/LaM, Villeneuve-d’Ascq


L’ART brut entre au musée.
DE PLUS EN PLUS DE JEUNES PLASTICIENS SE RÉCLAMENT AUJOURD’HUI DE L’ART BRUT, CELUI DES MALADES MENTAUX, PRISONNIERS ET AUTRES MARGINAUX. UNE FORME DE RETOUR AUX SOURCES DE LA CRÉATION.
M LE MAGAZINE DU MONDE
Par   Publié le 30 octobre 2019 


L’Amazone de l’art brut  


L’art brut, ses cousinages et ses banlieues lointaines

Généreuse, complexe, une somme originale sur l’art brut propose les formes diversifiées et imprévues de créateurs des cinq continents.

Bill Traylor, Sans titre (Radio). Vers 1940-1942
©
Washington DC, Smithsonian American Art Museum


« Hors-Cadres, le brut s’expose » Museum TV




La Tribune de Genève (15/16 déc. 2018)

L’art brut refait son monde

Il y avait une place à prendre pour un ouvrage encyclopédique sur cette énergie créative, ses défis, son ancrage international. La somme de Citadelles & Mazenod s’en empare, en beauté.


« L’art brut » compte 650 illustrations dont plusieurs pièces de l’Américain Henri Darger (1892-1973) qui a déroulé sa saga (ici un détail) opposant deux clans sur les 3000 feuilles de «In the realms of the unreal»

Image: LONDRES, MUSEUM OF EVERYTHING


La Tribune de Genève (15/16 déc. 2018)


LE MONDE

L’art brut ou l’art des laissés-pour-compte

Beau livre. « L’Art brut » est un somptueux panorama de l’œuvre d’artistes longtemps ignorés, aujourd’hui recherchés.

Par Philippe Dagen Publié le 13 décembre 2018

L’Art brut, sous la direction de Martine Lusardy, Citadelles & Mazenod,
608 p. sous coffret, 205 €.

Ce livre est un paradoxe. Comme tous les ouvrages de Citadelles & Mazenod, il est très gros et superbement illustré de reproductions de grande qualité (650) qui, étant donné le sujet, sont aussi d’une grande variété, des « classiques » de la première moitié du XXe siècle, tels Aloïse, Wöfli ou Pujolle, à de moins connus, dont nombre de vivants. Or, sous cette forme luxueuse, il célèbre des créations qui étaient, quand elles sont apparues, marquées par la souffrance, le refus et, souvent, la misère. C’étaient des dessins ou des assemblages réalisés avec peu de moyens par des femmes et des hommes internés psychiatriques, certains parce qu’ils pouvaient être dangereux et d’autres, plus nombreux, parce qu’il était plus simple pour leurs familles de les faire enfermer, telle Camille Claudel. On ne peut s’empêcher de ressentir un malaise à la pensée de cette contradiction, de l’enfermement et du mépris au beau livre.


« Art brut, art marginal »
Entretien avec Martine Lusardy
Par Gilles Noussenbaum



Rencontre avec Martine Lusardy Station Ausone Mollat, Bordeaux

https://www.unidivers.fr/rennes/rencontre-avec-martine-lusardy/?fbclid=IwAR0CkdXUwmAjOfmOxN8Uw4zevsX11PQMjGTL8f5u3xFRqEyDQW1cY6xfCZI


L’ART BRUT dans le JOURNAL DES ARTS par Colin Lemoine.
La locution « Art brut » se distingue par son ampleur comme par sa polysémie. Ébouriffant, l’ouvrage des éditions Citadelles & Mazenod est une odyssée sémantique, esthétique et politique vers ces œuvres de la marge et de l’ailleurs.

Le Journal des Arts lire le pdf ici


Sélection livres de TELERAMA



Read more :
RAW VISION – march 2018

 


 

https://www.beauxarts.com/expos/grand-deballage-dart-brut-en-5-expos/


LA HALLE SAINT PIERRE, POUR UNE NOUVELLE COMPAGNIE DE L’ART BRUT !
Une interview de Martine Lusardy par Renaud Faroux

Lire la suite cliquez ici


«En un mot, c’est LA collection!»
Arts visuels.
Au moment où la frénésie pour l’Art Brut gagne le monde, l’institution lausannoise joue plus que jamais son rôle de pilier et de repère historique.

24 heures, CH

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Le gouverneur de Tokyo Yoichi Masuzoe en visite à la Halle Saint Pierre, devant les sculptures de Sawada.
https://twitter.com/tocho_seisaku

CSh5on4UEAEhDIk

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2015-08-19~1696@TELERAMA-1 2015-08-19~1696@TELERAMA-2 2015-08-19~1696@TELERAMA-3

TELERAMA, le 19 août 2015

DES FEMMES DANS UN MONDE DE BRUT

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L’ŒIL MAGAZINE – oct 2014

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L’ ART BRUT. A contre-courant
ARTS MAGAZINE – sept. 2014

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LA FLAMBÉE DE L’ART BRUT
BEAUX ARTS MAGAZINE – sept 2014

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L’ART BRUT SOUS LE FEU DES PROJECTEURS

Non, l’art brut n’est pas que « l’art des fous » ! Presque 70 ans après l’invention du terme par Jean Dubuffet, les clichés ont la vie dure. À côté des créations associées aux asiles psychiatriques – étudiées dès les années 1920 par le docteur Hans Prinzhorn – se rangent celles de « l’homme du commun » comme l’appelle Dubuffet – celui en dehors des circuits artistiques –et l’art médiumnique. […]

ARTISTIK REZO.COM – 10/10/2014

 

 

Musées, collections & fondations

Fondation Jean Dubuffet, Paris – France
Collection de l’art brut, Lausanne – Suisse
Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut de Lille, Villeneuve d’Ascq – France
American Folk Art Museum New York – Etats-Unis
American Visionary Art Museum, Baltimore – Etats-Unis
Milwaukee Art Museum, Milwaukee – Etats-Unis
Art)&(marges, Bruxelles – Belgique
Art/Brut Center Gugging, Maria Gugging – Autriche
Creative Growth Art Center, Oakland – Etats-Unis
Fondation Nek Chand, Radlett – Angleterre
Fondation Adolf Wölfli, Berne – Suisse
Fondation Kohler, Kohler – Etats Unis
Kunsthaus Kannen, Münster – Allemagne
La Fabuloserie, Dicy – France
Collection abcd, Montreuil – France
Collection De Stadshof – Pays Bas
MadMusée, Liège – Belgique
Intuit : Center for Intuitive and Outsider Art, Chicago – Etats-Unis
Museum Charlotte Zander, Bönnigheim – Allemagne

Museum Dr. Guislain, Gand – Belgique
Museum im Lagerhaus, St. Gallen – Suisse
Musée de la création franche, Bègles – France
Museu de Imagens do Inconsciente, Rio de Janeiro – Brésil
Outsider Art Museum, Moscou – Russie
The Museum of Everything, Londres – Angleterre
Sammlung Prinzhorn, Heidelberg – Allemagne
Anthony Petullo Collection, Milwaukee – Etat-Unis
CEC La Hesse, Vielsalm – Belgique
La Collection Cérès Franco – Montolieu
Les Impatients
Musée d’Art Spontané

 

 

Galeries

Ames Gallery, Berkeley – Etats Unis
Andrew Edlin Gallery, New York – Etats Unis
Carl Hammer Gallery, Chicago – Etats-Unis
Cavin-Morris Gallery, New York – Etats Unis
Fleisher/Ollman Gallery, Philadelphia – Etats Unis
Henry Boxer Gallery, Richmond – Angleterre
Judy A. Saslow Gallery, Chicago – Etats Unis
Luise Ross Gallery, New York – Paris
Galerie Christian Berst, Paris – France
Galerie du Marché, Lausanne – Suisse
Galerie Hamer, Amsterdam – Pays-Bas
Galerie St. Etienne, New York – Etats Unis
Galerie Susanne Zander, Cologne – Allemagne
Galerie Susi Brunner, Zürich – Suisse
JustFolk, Summerland – Etats-Unis
Les impatients, Montréal – Québec
Rizomi Art Brut, Turin – Italie
Ricco Maresca Gallery, New York – Etats-Unis
Une sardine collée au mur, Genève – Suisse
Galerie Ritsch-Fisch – Strasbourg