Exposition à la galerie


Olga CALDAS
Le Jardin aux sentiers qui bifurquent*

15 janvier – 16 mars 2025
Vernissage samedi 18 janvier de 15h à 19h


Halle Saint Pierre – entrée libre

Tous les jours de 11h à 18h – dimanche de 12h à 18h
Rencontre avec l’artiste le week-end et sur demande

(*Titre inspiré de la nouvelle de Jorge Luis Borges)

Télécharger le dossier de presse



Olga Caldas nous fait cheminer, dans cette exposition personnelle, à travers plusieurs expériences successives qui ont jalonné son travail photographique depuis une décennie. Refusant leur déroulement chronologique en ligne droite, elle choisit de les lier dans une sorte de ronde fraternelle sans commencement ni fin. Car il importe que « les sentiers bifurcants » qui en émanent puissent converger à certains moments et s’entre-regarder. 
Les fragments de ces chapitres photographiques antérieurs sont très divers sans pour autant se gêner. On trouve des réminiscences d’enfance, comme cette danseuse anonyme, toute légère, qui prend son envol sur sa balançoire, mais aussi des marques plus récentes de blessures, ainsi (dans la série sur l’artiste Marie Morel), ces bras de femme devenus semblables aux cordes qui l’ont meurtrie. On trouve la placidité d’un bain rituel japonais que rien ne peut distraire de sa méditation ludique puis, un peu plus loin, en contrepoint de l’harmonie précédente, une créature indifférenciée qui se débat dans sa chrysalide, en peine de son corps et de son essor perdus. 
Même s’ils se tiennent dans la même toile de fond, ces sujets ne se mélangent pas et réclament d’être vus séparément. Chacun, qu’il contienne une seule œuvre dans son opus, deux ou plus, est un « sentier qui bifurque » à part entière. Il n’empiète pas sur le chapitre suivant ou sur le précédent, et poursuit seul sa route. 
Il serait faux cependant d’avancer que, dans cette exposition, Olga Caldas donne la même place à chacun des chainons qui en constituent l’ensemble. C’est surtout par ses inédits et récents portraits de fleurs qu’elle retient toute notre attention. Elle leur accorde une place prépondérante qui les fait littéralement exploser au regard.
Ce travail photographique en noir et blanc, maturation de plusieurs années parvenue à son aboutissement, l’emporte par le nombre des œuvres proposées ainsi que par leur dimension. Comme s’il avait valeur de présent et d’avenir au beau milieu des séries passées. Commencé à l’aube du covid, quand la nature, désertée par l’humain, réapparaissait dans sa gloire originelle, il s’est prolongé en réflexion sur le temps, et aux moments de grâce, de beauté inconditionnée, qu’on peut lui arracher dans la surprise d’un pur instant de vie. 
Les fleurs d’Olga Caldas nous sont aujourd’hui plus offertes que simplement présentées, comme si elles voulaient sortir de leur support photographique pour venir trouver chacun de nous. Et c’est en soi-même que chacun les trouve. 
Alors qu’aux thèmes de fleurs sont habituellement associées la fugacité, la nostalgie de l’éphémère, voire la vanité des apparences, c’est ici la perception contraire qui prévaut. L’immédiatéité de leur éclat introduit une sensation d’éternité qui tient de la nature sans doute mais aussi, et surtout, de la vision. Telles quelles, elles semblent entraîner l’artiste dans le sillage d’une nouvelle ère créatrice, en se déployant hors du périmètre intimiste qui circonscrivait son travail jusqu’ici. La subjectivité de l’imaginaire se met au service de l’universel.

– Martine Lecoq, écrivaine et critique d’art

NOTICE BIOGRAPHIQUE 

Olga Caldas, née au Portugal, vit et travaille à Paris où elle a fait des études en Histoire de l’Art, Communication et Photographie.
Elle a travaillé à la Halle Saint Pierre pendant une vingtaine d’années et a été ainsi en contact à des œuvres hors normes, inclassables, qui l’ont influencée, ouverte à de nouvelles perspectives de création. Elle est directrice et curatrice à l’Immix galerie, émanation du Centre Culturel Jemmapes de la Ville de Paris.
Depuis une dizaine d’années elle interroge à travers des mises en scène, des mises en fiction, le rapport au corps, le plus souvent en interaction avec la nature. Son jardin en région parisienne, est son lieu de création de prédilection, son studio à ciel ouvert pour des photographies essentiellement en noir et blanc, argentiques et numériques.
Elle a réalisé près d’une cinquantaine d’expositions en France et à l’étranger (USA, Suisse, Belgique, Portugal, Italie) et participé à plusieurs salons d’art (Art Fair au Carreau du Temple à Paris – Art Fair à Bruxelles – Marché de l’Art à San Francisco, USA – Fotofever au Carrousel du Louvre – Art Capital au Grand Palais, Festival Européen de la photo de nu à Arles (Chapelle Saint-Anne) – Frame Basel, Miami et Paris – Les Rencontres photographiques de Paris 10eSalo à Paris…).
Elle expose régulièrement dans des galeries parisiennes, participe à des salons d’art et des résidences d’artistes (France, Italie, Portugal).
Son travail a donné lieu à plusieurs publications de livres et de nombreux articles de presse.

A venir

• Un livre est à paraître en janvier 2025, à l’occasion de l’exposition à la Halle Saint Pierre,
édité par les éditions Carnets-Livres, sous la direction de Daniel Besace.
• Expositions :
Casa Régis– Centro per la cultura e l’arte contemporanea – Biella, Italie, septembre 2025.
Fórum Cultural das Neves, Portugal, août 2025.



Laurém

Rencontre-dédicace
A l’occasion de la parution du livre – album CD
Bipolaire de LAURéM
Editions Les Soleils Noirs, octobre 2024
Samedi 12 octobre 2024 à 15 heures – entrée libre
Halle Saint Pierre – à l’auditorium
Réservation conseillée : 01 42 58 72 89

Dossier de presse ICI

Le livre-album est disponible à la librairie de la Halle Saint Pierre.

Quand l’art permet de visibiliser le handicap invisible

La présentation des chansons de LAURéM et de son histoire singulière en lien avec son trouble bipolaire sera accompagnée d’une projection de photographies de Juliette Jacobs et une lecture de lettres de l’album audio.
En présence également de Stéphane Poplimont, directeur artistique du livre, qui animera cet échange et témoignera de cette aventure hors normes.
Pour ponctuer la rencontre quelques chansons seront diffusées avec la projection de photographies et  la lecture de lettres de l’album.
Laurém a découvert l’art brut à la Halle Saint Pierre et c’est avec émotion qu’elle a observé que de nombreux artistes d’art brut vivent avec une maladie mentale.
Cette rencontre sera suivie d’échanges avec le public et d’une séance de dédicace. 

Cet événement s’inscrit dans le cadre de la 35ème édition des Semaines d’Information sur la Santé Mentale (SISM)qui a lieu du 07 au 20 octobre 2024, autour de la thématique « En mouvement pour notre santé mentale ».

 
Quelques Moments forts 2018-2023 sous le nom de scène « Mademoiselle Laure »

→ Musée d’art brut la Halle Saint-Pierre à Paris
→ Au Mahhsa à Sainte-Anne à Paris,
→ Au musée d’art Hors les Normes La Fabuloserie à Dicy

&

→ Au festival de chanson française Chantons sous les pins dans les landes
→ Aux festivals art et handicap Imago à Paris
→ Itinéraires singuliers à Dijon
→ Au théâtre Mendi Zolan à Hendaye,
→ A la maison du docteur Gachet à Auvers-sur-Oise.
→ Au théâtre Francis Planté à Orthez,
→ À la Luna Negra à Bayonne,
→ Au théâtre le Paradis à Périgueux,
→ À l’auditorium Antonin Artaud à Ivry-sur-Seine
→ À l’espace Balavoine à Bizanos

→ En collaboration avec le conservatoire Maurice Ravel accompagnée par un orchestre de neuf violoncelles.
→ En structures psychiatriques par son engagement auprès des personnes vivant avec un trouble psychique.

 

 

L’Or aux 13 îles

Les Éditions L’Or aux 13 îles et les Éditions des Cendres
présentent ensemble les livres
Vols de chouette, caresses de chat de Roger Renaud
et
Cette ortie folle… de François-René Simon

Dimanche 20 octobre à 15h – entrée libre

Halle Saint-Pierre  – à l’auditorium 

 

Roger Renaud et François-René Simon, amis depuis leur rencontre au sein du groupe surréaliste, ont désiré présenter ensemble leurs ouvrages respectifs qui paraissent en même temps.

Roger Renaud a rejoint le groupe surréaliste en 1968, participant à ses activités jusqu’à sa dispersion un an plus tard. Il a alors été de celles et ceux qui, autour de Vincent Bounoure, ont choisi de poursuivre une activité collective, dont témoignent les revues Le Bulletin de liaison surréaliste (1970-1976) et Surréalisme (1977).
Après 1977, il s’est consacré à des recherches ethnologiques et ethnohistoriques portant essentiellement sur les cultures et l’histoire des Indiens nord-américains et entreprises à la fois dans la continuité des intérêts qui l’avaient porté vers le surréalisme et dans la lignée de l’œuvre, des réflexions et des engagements de l’ethnologue Robert Jaulin, dont la rencontre fut pour lui décisive.

Vols de chouette, caresse de chat rassemble les textes poétiques qu’il a écrits, tant durant la période où il a pris part à des activités collectives se réclamant du surréalisme que, de manière plus intermittente par la suite.

Les reproductions d’œuvres plastiques qui accompagnent les poèmes font partie intégrante de l’ouvrage, y apportant chacune une contribution propre. Ces œuvres sont dues à des proches de l’auteur ou à des artistes avec lesquels il a partagé les horizons surréalistes : Jorge Camacho, Josette Exandier, Guylaine, Aurélie Javelle, Georges-Henri Morin, Brann Renaud, Jean Terrossian, Torgia, Marianne Van Hirtum.

François-René Simon
Né à Chaumont (Haute-Marne) en 1945. Découvre le surréalisme à 18 ans par l’intermédiaire d’un ami, d’un tableau de Tanguy (La Multiplication des arcs) et d’un chien (andalou). Ecrit fin 1964 à André Breton qui lui répond, le reçoit et l’introduit dans le groupe surréaliste auquel il appartient jusqu’à son “auto-dissolution” en 1969. La saisie de textes de Stanislas Rodanski, leur édition aux éditions des Cendres le fait connaître Christiane et Marc Kopylov qu’il a côtoyé à la Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet. Dans un café, il leur raconte sa rencontre avec l’auteur des Manifestes du surréalisme. Son récit se transforme, à leur instigation, en une autobiographie qu’il choisit d’intituler “Cette ortie folle…”. La lecture de ce livre permet de comprendre pourquoi. La figure tutélaire d’André Breton n’a jamais cessé d’occuper son esprit, malgré des choix de vie professionnelle assez éloignés du surréalisme.

Plusieurs poèmes de Roger Renaud et François-René Simon figurent dans l’anthologie de Jean-Louis Bédouin « La Poésie surréaliste », rééditée cette année.

 

Daniel Besace

EXPOSITION
DANIEL BESACE
L’amer des histoires – Apres les guerres
du 1er au 31 octobre 2024
Halle Saint Pierre
– à la galerie, entrée libre
Ouvert tous les jours – Horaires


Panneaux de la fresque peinte, huile sur toile, d’environ 2,2m x 1,5m chacun.
23 panneaux ont été peints de 2004 et 2005.

A cette occasion un livre sera édité aux éditions Carnets-Livres
et disponible à la librairie de la Halle Saint Pierre.

Des dédicaces et rencontres avec l’artiste seront organisées tout au long de l’exposition (dates à venir prochainement)

*
L’amer des histoires – Apres les guerres
2,2 m x 32 mètres

Un film Patrice Velut, 2023

L’œuvre présentée rassemble deux travaux différents mais qui ont pour même obsession le désir d’écrire. Simplement je reste incapable de dire si l’écriture n’est pas image et si l’image n’est pas aussi écriture.
Dans le doute j’ai écrit ce roman, L’Amer des histoires, sur une fresque intitulée, Après les guerres.
L’amer des histoires raconte la vie de trois adolescents vivant à Paris au 16ème siècle. Ils sont orphelins et se débrouillent comme ils peuvent, mendiant, volant, mais surtout, il traversent la ville à la recherche d’un désir, celui de partir à la découverte d’un nouveau monde.
Après les guerres est une fresque dont l’intention est de montrer la vie après la guerre. Ce qui ne change pas, c’est le paysage et la nature, mais ce qui est modifié ce sont les humains, car ils portent en eux des blessures et des mutilations irréparables. C’est ainsi que les personnages, tout en continuant de vivre normalement, portent des empreintes de la guerre : moignons, cicatrices, blessures psychologiques.
La fresque elle-même a subit des contraintes de fabrication importante. Chaque panneau mesure environ 2,2m de haut sur 1,5m de large. 23 panneaux ont été peints. J’ai peint ces tableaux en 2004 et 2005 dans une chambre de 10m². C’était plutôt exigu pour une telle œuvre et je n’ai jamais pu voir l’ensemble exposé, ce qui explique certaines incongruités.
L’idée était de partir de la Campagne, traverser Fleuves et Forêts, la Ville aussi, puis l’Océan avant de parvenir jusqu’à un autre continent pour explorer d’autres animaux, paysages… Vivant jour et nuit au milieu de ce chantier, j’ai cessé de la peindre au bout de deux ans, quand les maux de tête devinrent trop importants suite à l’inhalation des vapeurs de peinture à l’huile.
Le texte transcrit sur le tableau recouvre le paysage comme un murmure incessant, peut être symbolisant une parole sans fin que nous produisons pour nous rassurer et qui finit par créer une distance avec la nature, le paysage…

Daniel Besace né en 1970 est surtout écrivain et éditeur (éditions Carnets Livres).

 

VISITES DE GROUPES

VISITES DES EXPOSITIONS

Tarifs pour groupes déjà constitués :

– groupe adultes : 8€ / personne

– groupe étudiants, scolaires et personnes en situation de handicap : 6€/personne (gratuit pour deux accompagnateurs )

Le règlement s’effectue uniquement sur place le jour même,
par chèque, espèces ou CB

Entrée valable pour visiter les deux expositions.

Réservations : 01 42 58 72 89

communication@hallesaintpierre.org  

PRESENTATION DES EXPOSITIONS VIA LES LIENS CI-DESSOUS :

MALCOLM DE CHAZAL du 11 sept. 2024 au 19 janvier 2025
GILBERT PEYRE du 11 sept. 2024 au 31 juillet 2025

 

 

Malcolm de Chazal

RENCONTRE-CONFÉRENCE
À la rencontre de Malcolm de Chazal

Samedi 5 octobre de 10h30 à 12h30, puis de 14h à 17h30

à l’auditorium – entrée libre
Réservation recommandée : 01 42 58 72 89

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PROGRAMME

Table ronde avec Gérard Berréby, Philippe Rey, Bernard Violet et Eric Meunié :
Editer Malcolm de Chazal aujourd’hui, ou comment penser la modernité de ses textes.

Rencontres en Surréalisme :

Malcolm de Chazal et l’île Maurice mythique de la Lémurie, introduction d‘Emmanuel Richon, conservateur du Blue Penny Museum.
Malcolm de Chazal ou le roman de la pierre, conférence de Patrick Lepetit.
La peinture de Malcolm de Chazal ou les couleurs de l’émerveillement
par Françoise Py.
– Lecture de Sens Plastique par Charles Gonzales, comédien et metteur en scène.
-Table ronde avec Martine Lusardy, Laurent Beaufils (sous réserve), Patrick Lepetit et Françoise Py.

 

 

Eric Nivault

Eric Nivault fait ses J.O
Exposition du 1er juillet au 10 août 2024
A la librairie de la Halle Saint Pierre – entrée libre
Tous les jours sauf le 14 juillet et en aout de 12h à 18h – fermé le weekend
Informations pratiques – horaires ici

L’artiste sera présent à partir de 14h30 :
mercredi 3, jeudi 4 ,vendredi 5 et samedi 6 juillet. 

DEDICACE
Eric Nivault
Mardi 9 juillet de 14h30  à 17h30 
A l’occasion de la parution du livre
STARTINGS-BOCKS
Editions Carnets-livres, juillet 2024

En présence de l’artiste et éditeur Daniel Besace,
Patrick Navaï, poète et peintre, auteur des textes.

 

Eric Nivault est né à la fin des années cinquante en Bretagne.
Je l’imagine enfant rêveur, regardant l’horizon, attentif aux roulis des bateaux, aux coques multicolores, ballotés par les vagues, sentant sur sa peau le vent abrasif des plages, le pavillon des oreilles dressé, à l’écoute .
A l’écoute des personnages hauts en couleur, accoudés au comptoir des rades de Brest ou d’ailleurs, filant au gré des tournées la trame de récits improbables ponctués de mystérieux sous-bocks.
Eric, présente à la librairie de la Halle Saint Pierre, qu’il fréquente depuis de nombreuses années, une série étonnante où il magnifie cet objet du quotidien, presque banal, et lui rend ses lettres de noblesse, un support de rêves, un écran où il projette des images de son cinéma intérieur.
Pas un documentaire dédié aux sportifs, mais l’évocation d’une danse, d’un instant de grâce éclos au prix d’une pratique assidue et d’une exigence extrême, un absolu, qui sitôt atteint, disparaît. Il réveille en nous une soif inextinguible, celle de voir le monde dans le chatoiement des couleurs rédimées et nous aide à vivre notre vie de tous les jours.
Eric est un compositeur ; il assemble ici, les sous-bocks pour orchestrer des images :
haltérophile désabusé, cavalier proche de la chute, nageuse à bout de souffle, lanceur de poids voltigeur, et bien sûr, l’exploit le plus grandiose ; “le saut au-dessus des nuages “.

– Pascal Hecker

NOTICE BIOGRAPHIQUE

Eric Nivault, artiste autodidacte, est né en 1958 à Guingamp. Ses œuvres ont été montrées plusieurs fois à la Halle Saint Pierre, à Fondation Abbé Pierre, au sein des Hôpitaux G.Heuyer, Bretonneau et en galerie – Galeries Objet Trouvé, 5è Galerie, Schwab Beaubourg – ainsi que dans plusieurs festivals d’art singulier.

 

 

Malcolm de CHAZAL

Malcolm de CHAZAL
11 septembre 2024 – 19 janvier 2025
DP Malcolm de Chazal

L’homme des cosmogonies

Reconnu comme l’un des artistes mauriciens les plus importants du vingtième siècle, Malcolm de Chazal a été le visage emblématique de l’île Maurice largement diffusé en peinture. Mais il a aussi été son poète entre tous, acclamé par des figures littéraires et artistiques majeures d’après-guerre, parmi lesquelles, André Breton, George Bataille, Jean Paulhan, Francis Ponge. Quant à Léopold Sedar Senghor il avait tout de suite reconnu l’unicité et la singularité de son œuvre: «Si la poésie de Chazal, qui est un geyser de sève, un torrent de laves, une brousse de métaphores, semble difficile, tellement elle déroute (…) sa peinture donne l’impression de la facilité. Comme la peinture des civilisations traditionnelles».
Projeter aujourd’hui une exposition sur Malcolm de Chazal, c’est aussi en cette période d’incertitudes, proposer l’utopique merveilleux et féérique de l’univers chazalien. C’est également donner à l’art du poète et du peintre et à son étonnante dimension écologique et spirituelle toute sa fonction ressourçante.

Commissaires d’exposition :
Martine Lusardy, directrice de la Halle Saint Pierre
& Emmanuel Richon, conservateur au Blue Penny Museum.

CATALOGUE
Disponible à la librairie de la Halle Saint Pierre

VISUELS 

 

REMERCIEMENTS AUX PARTENAIRES





Gilbert PEYRE

Gilbert PEYRE
L’électromécanomaniaque
11 septembre 2024 – 31 juillet 2025

DP Gilbert Peyre

Artiste emblématique de la Halle Sant Pierre, Gilbert Peyre accompagne l’aventure de ce musée hors les normes depuis près de quarante ans.  Opérant simultanément sur les terrains de l’installation et du spectacle vivant, cet artiste électromécanomaniaque sait concilier la singularité de l’art brut avec l’esprit contemporain dans une ambiance de fête foraine autant visuelle que sonore. Ses machines extravagantes et poétiques sont les manifestations les plus inventives de l’instinct créateur. Elles nous conduisent sur les voies magiques du merveilleux et du fabuleux que nos univers familiers ont occultées.

Gilbert Peyre répond de nouveau à l’invitation de la Halle Saint Pierre. En résulte une proposition artistique originale sous forme de spectacle-performance, entre esthétique foraine et technologie de pointe. Cet artiste qui se définit volontiers comme un « électromécanomaniaque », nous présente ses sculptures machines, automates farfelus et poétiques conçus à partir d’objets récupérés qui, d’un coup d’électricité, de mécanique, de pneumatique et d’électronique vont être amenés à la vie et devenir les protagonistes d’un conte cruel et enchanteur. Dans ce jeu aux combinaisons ambivalentes, dramatiques et burlesques, Gilbert Peyre réconcilie le bricolage et le progrès technologique. Il récupère, détourne, recycle ce que la technologie a d’abord condamné comme obsolète pour, contre toute attente, concourir ensuite à sa réhabilitation. Nul désir donc de soumettre le monde mais plutôt la nécessité de le ré-enchanter afin que création et existence se confondent dans une conception de la vie comme poésie. Loin des machines «célibataires» ne célébrant que leur ivresse mécanique solitaire, les êtres fictionnels et hybrides de Gilbert Peyre nous ouvrent sur un habiter poétique du monde au sein duquel l’artiste interprète et transfigure le quotidien. Cette métaphore du voyage-aventure au tréfonds de la sensibilité, parce qu’elle donne à saisir la mesure de l’être humain, ne peut qu’entrer en résonance avec l’esprit de la Halle Saint Pierre.

Martine Lusardy
Directrice de la Halle Saint Pierre, Commissaire de l’exposition

Vidéos Gilbert Peyre 

 

NOTICE BIOGRAPHIQUE

VISUELS POUR LA PRESSE

 

 

L’ESPRIT SINGULIER

EXPOSITION EN COURS

L’ESPRIT SINGULIER
COLLECTION TREGER SAINT SILVESTRE
du 12 mars au 14 aout 2024

DOSSIER DE PRESSE 


L’ESPRIT SINGULIER, présente du 12 mars au 14 août 2024 la collection Treger Saint Silvestre abritée au Centro de Arte Oliva à Porto au Portugal.

Les deux fondateurs, Richard Treger et Antonio Saint Silvestre, conduits par leur désir, leur intuition et leurs émotions, ont réuni en quatre décennies une collection qui porte la marque de leur goût passionné pour l’art brut. Profondément touchés par le pouvoir de décentrement, par la radicalité subversive de cet art collectionné et pensé par Jean Dubuffet, ils n’ont eu de cesse d’en actualiser l’héritage. Leur collection en porte l’empreinte et les créateurs qu’ils ont rassemblés témoignent d’une troublante faculté d’indépendance et comme le disait Dubuffet du désir « d’explorer, d’expérimenter, d’adopter des véhicules autres que celui que la culture nous a imposé (je veux dire : un autre regard sur le monde, une autre interprétation de celui-ci, un autre vocabulaire et, par suite, une autre forme de manipulation de ce vocabulaire, donc une autre pensée) ».


Si leur collection réunit les grandes figures historiques de l’art brut, elle s’est aussi ouverte sur de nouvelles pratiques, de nouveaux médias, autant que sur des ailleurs géographiques. Nul doute que leur rapport intime à la création ainsi que leurs racines africaines, le Zimbabwe pour Richard, pianiste, le Mozambique pour Antonio, sculpteur, ont influé leur manière d’arpenter le territoire de l’art brut et nourri leur regard porté sur ces productions nées dans l’altérité sociale ou mentale.

Les 1500 œuvres qu’ils ont réunies au fil des ans ne sont pas esclaves d’une doctrine esthétique ou d’un parti-pris formel et si la parenté est manifeste entre elles, il ne s’agit pas d’une parenté d’école et de mouvement propre à l’art culturel mais plutôt une parenté originelle : l’instinct créateur. Leurs auteurs dessinent, peignent, sculptent, collectent des objets de rebuts ou puisent dans la nature traces et empreintes, ils assemblent, collent, photographient. Explorateurs de langages archaïques ou magiciens du matériau brut, expérimentateurs primitifs ou raffinés d’un grand art, ou bien même artistes professionnels volontiers libertaires, ils créent pour réparer le monde ou le rendre plus habitable. Préférant la liberté des chemins insolites à toute intégration esthétique et sociale, ils n’ont eu de cesse de rendre compte de l’homme, de sa passion et de son désespoir, de sa raison et de sa folie, de ses rêves et de sa révolte. Loin de reproduire ce qui est déjà au monde, leurs œuvres chargées et habitées, porteuses d’excès mais aussi de poésie, sont le lieu d’un véritable théâtre privé, le support d’un récit profondément personnel, où l’angoisse de la mort n’est nullement incompatible avec la joie d’exister quand il s’agit de répondre à l’inacceptable condition humaine. 

La collection Treger Saint Silvestre nous entraine vers la magie d’un entremonde à la fois familier et inconnu, là où se célèbrent les noces de l’art et de la folie, de la vie et de la mort, où se jouent les multiples passages de l’originaire à la culture, de l’intime à l’universel, un monde sans lequel les pouvoirs de l’imaginaire et du symbolique seraient définitivement perdus et la découverte d’horizons inconnus impossibles. 

Martine Lusardy, directrice de la Halle Saint Pierre


LES ARTISTES

A.C.M.
Baillon  Agnès
Bascoulard Marcel  
Bellucci Franco
Berlanda Marco
Botkine Kostia
Braz Albino
Buchmann Ida   
Burles Michèle
Cadi Jorge Alberto
Coard Derrick Alexis
Corbaz Aloïse
Crystiano Jesuys
Dado (Miodrag Djuric)
Darger Henry
Deal Jacques
Deeds James  
Demlczuk Barbara
DePrie Gerald
Deux Fred
Dial Thornton 
Dufrène Gaël  
Erró (Guðmundur Guðmundsson)
Fengyi Guo
Fernandes Jaime   
Galli Giovanni  
Garcia Revuelta Alfredo
Ghizzardi Pietro
Giai-Miniet Marc
Godie Lee
Goesch Paul

Grünenwaldt Martha
Hauser Johann
Hawkins William
Held Margarethe    
Houis David
Janke Karl Hans
Jaremtschuk Foma  
Leonardini Raphaël
Lesage Augustin
Lobanov Alexander

Lonné Raphaël  
Lorestani Gorgali  
Machado Mónica
Machciński Thomasz
Mackintosh Dwight  
Menichetti Eudes   
Mettraux
Molinier Pierre
Monichon Ergasto  
Monsiel Edmund  
Moreira Artur
Nyamainasche Dexter  
Paule Michail
Pedroso Castillo Misleidys Francisca 
Pelosi Marilena  

Plný Luboš  
Podestà Giovanni Battista  
Pons Louis
Robertson Prophet Royal
 Schley Charles
Schröder-Sonnenstern Friedrich
Smit Carolein
Smith Mary Tillman
Speller Henry
Stek Johannes
Sudduth Jimmy Lee
Tassani Pascal
Tichý  Miroslav
Tolliver Mose
Toney John Henry
Turrell Terry
Valdés Dilla Damián
Vieira Tomás
Von Bruenchenhein Eugene
Wagemann Théodore dit Theo
Walla August  
Widener  George
Wilson Scottie
Wittlich Josef   
Wölfli  Adolph
Zemánková Anna
Zinelli Carlo
&
Anonymes Angola, Brésil, USA