Dimanche 10 novembre à 14h – entrée libre Halle Saint Pierre – à l’auditorium
Réservation conseillée : 01 42 58 72 89
Programmation :
Voltes du miroir, poèmes choisis, traduits de l’espagnol (Cuba) et présentés par Alexandra Carrasco – édition bilingue – Collection Xénophilie, coédition Librairie La Brèche, éditions & Pierre Mainard, éditeur.
Évocation du poète José Triana et discussion sur la traduction avec Alexandra Carrasco (traductrice de Voltes du miroir) et Aline Schulman, en présence des éditeurs Joël Cornuault et Stéphane Mirambeau.
Lecture en français de poèmes de José Triana, extraits de Voltes du miroir, par Hanna Schygulla et Yves Llobregat ; en espagnol par Aline Schulman.
De José Triana, Alexandra Carrasco, sa traductrice, écrit dans sa préface informée et chaleureuse : « Cette disponibilité à l’autre, cette curiosité sans frontières qui faisait fi des goûts en vogue, d’une quelconque hiérarchie ou de l’échelle des valeurs dictée par l’establishment intellectuel, étaient le reflet d’une liberté d’esprit et d’une capacité d’étonnement qui transparaissent dans son œuvre ». Elle ajoute : « En toute logique, la recherche du sens incluait chez lui une éthique rigoureuse, et c’est bien en cela aussi qu’il habitait “en poète sur la terre”. »
Les poèmes de Voltes du miroir, traduits avec justesse et implication, se font l’écho de cette conduite, si rare aujourd’hui. Convoquant mythologie, rêves, souvenirs, enjeux de l’existence, ils interrogent et disent avec lyrisme « le métier de vivre », sans complaisance ni lamentation.
La 1ère monographie de Roger Chomeaux, artiste visionnaire et pionnier de l’écologie
RENCONTRE-SIGNATURE avecAymeric Rouillac, commissaire priseur et directeur de la publication, les deux éditeurs Myriam Lefraire et Milarépa Bacot, l’artiste et ami de Chomo Josette Rispal et le photographe Clovis Prévost, réalisateur de films sur Chomo.
Dimanche 27 octobre à 14h – entrée libre Halle Saint Pierre – 2 rue Ronsard, 75018 Paris
Le 15 octobre 2024, les éditions Lelivredart publient la première monographie de CHOMO, de son vrai nom Roger Chomeaux (1907-1999). L’ouvrage, nourri de plus de 100 photographies et archives inédites, rend hommage à un artiste visionnaire et multiple qui traverse le XXe siècle comme un météore. La forêt de Fontainebleau conserve encore son grand œuvre, le Village d’Art Préludien, réalisé au cours des quatre décennies où il y vécut retiré du monde.
Dirigé par Aymeric Rouillac (commissaire-priseur et expert près la cour d’appel), ce livre réunit les contributions d’historiens de l’art et de critiques, dont Michel Thévoz (fondateur de la Collection de l’Art brut à Lausanne), Harry Bellet (historien de l’art et journaliste culturel au Monde), Martine Lusardy (directrice au centre d’art La Halle Saint Pierre, Paris, et commissaire d’expositions), Françoise Monnin (historienne de l’art et rédactrice en chef du magazine d’art Artension)… L’ouvrage donne également la parole à ceux qui ont côtoyé l’artiste, notamment Jean-Hubert Martin (commissaire d’expositions, ex-directeur du Centre Pompidou), Josette Rispal (artiste et mécène de Chomo), Clovis Prévost (réalisateur de films sur Chomo), offrant ainsi une perspective unique et intime sur la vie et l’œuvre de Chomo.
Peintre, poète, sculpteur, architecte, musicien, dessinateur et cinéaste, Chomo laisse derrière lui une œuvre expérimentale et futuriste, à l’avant-garde de la pensée écologique, marquée par un refus radical de collaborer aux conventions artistiques de son époque et peu étudiée à ce jour par les historiens de l’art.
En 1960, après une première et unique exposition à la Galerie Camion conclue par un échec commercial malgré 15 000 visiteurs – parmi lesquels André Breton, Dalí, Picasso, Iris Clert, Anaïs Nin ou encore Atlan – l’artiste rompt le dialogue avec le milieu artistique de son temps. À 53 ans, il change de nom pour devenir CHOMO, faisant tabula rasa de ce qu’a été sa carrière d’artiste contemporain. Il fuit le monde et s’isole dans la forêt sur un terrain acquis par sa femme 20 ans plus tôt à Achères-la-Forêt, s’installant dans une maison préfabriquée dénuée de sanitaires, chauffage et eau courante, pour se consacrer entièrement à ses « expériences ».
Il tourne le dos à la société de consommation pour en transformer ses déchets – plastique, grillage à poule, bouteilles en verre – qu’il assemble aux matériaux naturels – terre, pierre, sable, humus. Adorateur de la Nature, il étudie les interactions des êtres vivants entre eux et avec leur milieu. Les courbes qui dessinent ses œuvres font écho à la vitalité organique, s’opposant aux formes rectilignes, allégories de la pensée construite.
« Il faut le considérer à cet égard comme un résistant de la première heure, précurseur du zadisme, des installations paysannes alternatives, de toutes les microsociétés communautaires émergentes […] » écrit Michel Thévoz, fondateur de la Collection de l’Art brut à Lausanne.