L’Art Brut d’Iran

L’ART BRUT D’IRAN
12 février – 31 juillet 2025

DOSSIER DE PRESSE

A l’heure où l’art brut est considéré comme un patrimoine artistique inestimable, nous découvrons qu’il ne connait pas de limites, qu’elles soient historiques, culturelles, formelles ou géographiques. L’irruption récente d’un art brut iranien sur la scène internationale nous en apporte la démonstration et contribue à porter ce phénomène artistique au-delà de son ancrage originel occidental. Que ce soit dans les pays développés ou dans des régions du monde encore attachées à des savoirs vernaculaires, des créateurs en rupture de normes sociales ou éprouvant un sentiment d’exil intérieur, auront toujours un accès privilégié à des réalités non ordinaires, à des ressources mentales, culturelles, éthiques, thérapeutiques inexploitées ou dévalorisées par leur culture.
Dans un pays comme l’Iran où la culture est façonnée par l’héritage religieux du zoroastrisme et du soufisme, par sa littérature riche de grandes épopées et de poésie mystique, par le raffinement de son architecture et de ses jardins, par ses traditions artisanales et décoratives du tissage, de la miniature et de la calligraphie, la règle de l’art brut n’est pas contrariée. Les vingt quatre artistes présentés dans l’exposition nous en font la démonstration. Pour certains, l’enracinement dans une culture trois fois millénaire est recomposé, transformé ou détourné en constructions imaginaires. Une restitution patrimoniale en quelque sorte, à travers laquelle ils se saisissent de certains éléments de l’histoire et de la culture qui les entourent pour reconstruire, dans un langage visuel surprenant leur mythologie personnelle. D’autres, exclusivement concentrés sur leur vision intérieure, construisent des cosmogonies autoréférentielles énigmatiques, univers infinis contenus dans leurs propres lois internes.
Fonctionnant comme une harmonie dissonante de singularités, les créateurs réunis le temps de l’exposition, nous invitent à croire à la puissance régénératrice de la fiction créatrice. Insuffler de l’imaginaire qui ouvre à l’aventure onirique, est un processus nécessaire pour réinventer la vie, relancer le sens, renouveler les possibles afin que l’humain continue de rêver, de construire et de survivre.
Martine Lusardy, directrice et commissaire des expositions

Avec les artistes Ahmadi Limoo, Abolfazl Amin, Jamshid Aminfar, Asgarian Mohsen, Azizi Ali, Mohammed Banissi, Alireza Asbahi sisi (CC), Kiyavash Danesh, Mohammadali Dehghanizadeh, Farnood Esbati, Kazem Ezi, Farideh Yousefzadeh, Sarvenaz Farsian, Fatemehkhanoom, Haaj Mohammad Harati, Hasan Hazermoshar, Salim Karami, Davood Koochaki, Mahmoodkhan, Alireza Maleki, Zabihollah Mohammadi, Abbas Mohammadi Arvajeh, Reyhaneh Kazamzadeh, Nazanin Tayebeh.

Commissaires d’exposition : Martine Lusardy et Morteza Zahedi
Conseillers artistiques et scientifiques : Shari Cavin et Randall Morris

Cahiers Cécile Reims & Fred Deux n°2

Présentation de la revue
Cahiers Cécile Reims & Fred Deux
à l’occasion de la parution du numéro 2

Samedi 25 janvier 2025 à 15h
Halle Saint Pierre – à l’auditorium

Entrée libre – Réservation conseillée : 01 42 58 72 89

Avec la participation de Chris Guitard, Frédérick Aubourg et Tristan Sénécal

Lancés en 2024 à l’occasion du centenaire de la naissance de Fred Deux, les Cahiers Cécile Reims & Fred Deux rassemblent actualités, témoignages, documents d’archives et articles de fond sur ce couple légendaire qu’étaient Cécile Reims et Fred Deux.
Approfondir la connaissance de ces artistes, permettre de faire perdurer leurs idées, leurs activités artistiques, maintenir leur présence au présent, telles sont les ambitions de cette revue, créée par l’association des Amis de Fred Deux et Cécile Reims qui regroupe admirateurs, collectionneurs et professionnels de l’art.

Cahiers Cécile Reims & Fred Deux no. 2
Janvier 2025
56 pages, 34 illustrations
20 €
Avec les contributions de Frédérick Aubourg, Patrick Bléron, Christophe Guitard, Marie-José Latour, Denis Lavant, Rainer Michael Mason, Sophie Rodrigues…
La librairie de la Halle Saint Pierre possède en exclusivité les deux premiers numéros mis en vente.

Où vas-tu, nuage ? Vie romancée de Jaber par Jean Calembert

Les éditions L’Œil de la Femme à Barbe

présentent

Où vas-tu, nuage ?
Vie romancée de Jaber
par Jean Calembert

RENCONTRE-SIGNATURE AVEC L’AUTEUR

Samedi 15 février 2025 à 14h
Halle Saint Pierre (RDC) – entrée libre

Présentation courte :
Jaber Al Mahjoub né en Tunisie et auto-proclamé le Roi de Beaubourg, a été une figure parisienne bien connue de l’art brut. L’auteur ne l’a jamais rencontré mais aurais bien aimé le connaître ; il a donc inventé une belle histoire dans laquelle il l’a bien connu et auraient été amis. Un bel hommage à mi-chemin de la réalité et de la pure fiction… Jaber aurait adoré !

L’auteur :
Né en 1942, Jean Calembert décide le jour de ses 77 ans de réaliser un vieux rêve : écrire ! Son premier roman Joe Hartfield, l’homme qui voulait tuer Donald Trump laisse libre cours à son humour déjanté. Le Mal-Aimé l’aide à voir de l’intérieur. Grâce à l’écriture, Jean revit, nourri par le besoin d’écrire encore et encore. Il se bat avec de nouveaux manuscrits sans succès, jusqu’à la découverte en septembre 2023 d’un personnage hors-normes : Jaber…

L’éditeur :
Maison d’édition d’art, galerie nomade et agence artistique, L’œil de la femme à barbe – dédié à l’art singulier et à l’expressionnisme – représente des artistes vivants aux techniques et sensibilités multiples, en grande majorité des femmes, mais pas que…

La collection Sans image (quoi que…) :
Voici une nouvelle collection dans laquelle le texte prévaut sur les images, contrairement aux autres ouvrages édités. Elle est ouverte aux poètes, auteures·rs, critiques d’art… pour lesquelles·ls l’art n’est ni un passe-temps, ni un prétexte, ni une lubie, mais bien une expression humaine essentielle !

Quatrième de couverture :
Ceci n’est pas une… biographie de Jaber ! Avant d’entendre parler de lui, l’auteur Jean Calembert n’était pas spécialiste de l’art brut et encore moins de Jaber. En revanche, quand il l’a découvert, il a eu le coup de foudre pour cet homme si éloigné des canons artistiques habituels, si peu soucieux des us et coutumes du monde de l’art et si sympathiquement réfractaire aux règles communément respectées. Mais Jaber était déjà décédé, impossible donc d’espérer faire sa connaissance. Qu’à cela ne tienne ! Puisqu’il est romancier, il décide derechef de s’inventer une tranche de vie sous un autre nom, au cours de laquelle il aurait fait la connaissance de Jaber, l’aurait reçu chez lui à Bruxelles et surtout aurait été son ami…
Ainsi donc, notre imaginatif retraité se met en quête de toute information pouvant lui permettre d’en savoir plus sur son héros, part à la recherche de personnes l’ayant fréquenté, interroge, lit, farfouille, traverse un océan pour rencontrer son ex-épouse aux États-Unis, entretient des correspondances et s’attelle à la rédaction d’un livre tout à fait original qui nous tient en permanence à la limite de la réalité et de la fiction, du vécu et du phantasmé, sur cette ligne fragile entre le rêve et l’état de veille.
Ceux qui ont connu Jaber le reconnaîtront, les autres regretteront peut-être de ne pas avoir eu cette chance… Et Jaber dans tout cela, qu’aurait-il pensé de la liberté que l’auteur prend avec la réalité et la vie des autres ?
Mais il aurait adoré ça, bien sûr !
À la question « Où vas-tu, nuage ? », il répondait : « Je ne sais pas, enfant. Je fais mon voyage avec tout le vent. Mais, où que je parte, je ferai quelque bien. Le reste n’est rien. »
Déployez donc vos ailes sans crainte et… bon voyage !

Jean-Noël Wintergerst : Le Grand Tricotin

Exposition à la librairie
À partir du 4 janvier 2025

Jean-Noël Wintergerst
Le Grand Tricotin

Après le décès de sa mère, Jean-Noël Wintergerst eut l’idée de récupérer des brins de laine pour en faire une galerie très travaillée, évocatrice des événements du siècle, autour d’un déroulé de couleurs vives ondulant évoquant les soieries d’une robe de Geisha. Débuté en septembre 1992, Le Grand Tricotin a été confectionné pendant 33 années, que l’artiste estime à 3 500 heures de travail. Il est pour la première fois exposé à la librairie de la Halle Saint Pierre durant le mois de janvier 2025.

« Les tricotins sont d’abord fabriqués depuis le fil de laine avec la moulinette. Ensuite, motif par motif, ils sont piqués sur un poncif lui-même piqué sur l’envers sur une plaque en polystyrène extrudé et assemblés au petit point. Les pièces intermédiaires sont ensuite assemblées sur l’envers au petit point sur le tricotin final.
La pièce fait 2m40 x 1m60 et a nécessité environ 14 kilomètres de fil pour faire en gros deux kilomètres de tricotin et donc quatre kilomètres de couture au petit point (presque un million de petits points….), d’où le nom : Le Grand Tricotin.
A chaque changement de couleur, il faut changer de fil. De même il faut (en principe) assembler les pièces avec la couleur d’une des pièces adjacentes.
Comme c’est un assemblage au petit point de mètres de tricotins, la pièce est réversible. 80% des pelotes sont de la récupération. J’ai glissé dans les dessins des motifs pour les quelques généreux donateurs.
Je pense être le seul à avoir fait un tricotin aussi grand. »
– Jean-Noël Wintergerst

Scène de poésie du Chat noir

La Nouvelle scène de poésie du Chat noir

Le mercredi 15 janvier 2025 à partir de 19h
Au rez-de-chaussée de la Halle Saint Pierre

Entrée libre – Réservation conseillée : 01 42 58 72 89

Après près de 5 ans de soirées slam mensuelles dans divers lieux du 18e, la Nouvelle Scène de poésie du Chat Noir s’installe désormais à la Halle Saint-Pierre. Julien Barret, slamo-linguiste, et Romain Nouat, directeur de publication du Chat Noir, vous invitent à participer ou à assister à cette scène ouverte pleine de surprises.
Le 7 décembre dernier, ils ont proposé leur formule Cabaret, rassemblant la crème des artistes du Chat Noir dans l’auditorium prêt à craquer. Ils reviennent maintenant avec leur scène poétique interactive dans le hall de la mythique Halle Saint-Pierre.
Que vous pratiquiez le vers classique, le vers libre, la prose poétique, la chanson, le rap ou le conte, vous êtes invité·e à venir déclamer vos textes en direct.
Rejoignez-nous pour partager la poésie et la faire résonner sous les voûtes de la Halle Baltard, ancien marché reconverti. Redonnez vie à la tradition du crieur, mais cette fois, ce sont les mots poétiques qui jailliront comme des flèches, touchant droit au cœur !

Rencontre avec Ananda Devi

RENCONTRE
avec
Ananda Devi

Samedi 4 janvier 2025 à 14h
Halle Saint Pierre – à l’auditorium

Entrée libre – Réservation conseillée : 01 42 58 72 89

En ce début d’année 2025, la Halle Saint Pierre a le plaisir et l’honneur de recevoir l’écrivaine mauricienne Ananda Devi. La rencontre sera animée par Stéphane Poplimont, responsable de la librairie de la Halle Saint Pierre, et Hélène Baligadoo, conseillère scientifique de notre exposition du peintre et poète mauricien Malcolm de Chazal. L’attention sera portée sur les ouvrages récents de l’auteure et la collection « Ma nuit au musée » des éditions Stock. Sera également évoqué son article, publié dans Le Monde des livres, à propos de Malcolm de Chazal.
Ananda Devi, à travers ses récits, offre aux lecteurs une vision critique de l’île Maurice, aux antipodes de celle officiellement transmise aux touristes…

Le Jour des caméléons (Grasset, 2023) :
« Une île : Maurice, la narratrice du roman. Quatre personnages : un oncle las de la vie, sa nièce, unique lumière pour lui, une femme qui vient de quitter son mari, un chef de bande assoiffé de vengeance.
Une journée où tout va exploser : la cité, les haines, peut-être l’île. Enfin, d’étranges animaux qui attendent patiemment que les humains finissent de détruire ce qui leur reste – leur humanité, leur foyer – pour vivre seuls, en paix : les caméléons. Unité de lieu, de temps, d’action. Le compte à rebours est lancé, le drame peut commencer.
Mais reprenons. Le roman s’ouvre, la ville est à feu et à sang. Zigzig, le caïd meneur, tient dans ses bras une fillette ensanglantée. Les plus pauvres viennent de s’attaquer aux plus riches dans le centre névralgique de l’île : le shopping center, désormais en ruines. Au loin, un volcan gronde. Comment en sommes-nous arrivés là ? Quelques heures plus tôt, Zigzig partait avec les siens attaquer ses rivaux tandis que Sara regardait danser une femme libérée sur une plage abandonnée. L’île rembobine et nous raconte. On suivra tour à tour chacun des personnages jusqu’à ce que leur destin se mêle. On remontera aussi le cours de l’Histoire pour comprendre comment les peuples, les servitudes et les logiques du monde moderne ont saccagé cette terre de merveilles et divisé ses habitants.
Avec sa langue tour à tour tendre et ironique, tranchante et poétique, Ananda Devi nous emporte dans un roman impossible à lâcher pour nous plonger dans le chaos des hommes. Le destin est en marche. Mais dans cette histoire-là, ceux qu’on croit les plus féroces seront peut-être les seuls héros. »

La nuit s’ajoute à la nuit (Stock, 2024) :
« De quelle obscure impulsion ce texte, qui m’a hantée pendant de longs mois, s’est-il nourri ? Tout ce que je sais, c’est que j’ai été emportée, engloutie par le siècle d’histoire qui a traversé cette prison de Lyon, la prison de Montluc. Jean Moulin, Raymond Samuel, dit Aubrac, René Leynaud, André Devigny, les enfants d’Izieu y ont tous été emprisonnés. Puis de nombreux condamnés à mort algériens. Klaus Barbie, lui, y est incarcéré avant son procès en 1983. Ce n’est qu’en 2009 que l’aile des femmes, la dernière en activité, est définitivement fermée, en même temps que la prison.
Toute la complexité de l’histoire semble s’être concentrée en un seul point, mais ses tentacules s’étendent bien plus loin. J’ai essayé de les suivre, de les démêler. De les pénétrer au cours d’une nuit blanche où je pensais aller à la rencontre des esprits de tant de résistants, et où j’ai fini par me rendre compte que le fantôme, en ces lieux, c’était moi. »

DÉCEMBRE à la galerie de la Halle Saint Pierre

Pour ce mois de décembre, la galerie de la Halle Saint Pierre laisse place à 3 projets :

Les dessins de L’Imagier singulier de François Jauvion

Les plus beaux mouchoirs de Paris par La Buanderie

Les sérigraphies de Matrijaršija

Entrée libre – 2, rue Ronsard 75018 Paris

François Jauvion est un artiste pluridisciplinaire indiscipliné. En 2016, l’aventure de L’Imagier singulier commence alors qu’il réalisait des portraits de toutes sortes, jusqu’à ce qu’au bout d’une cinquantaine, l’envie lui prend de réaliser celui d’un artiste. Il commence par le portrait de Robillard, décortiquant son univers, suivi d’une dizaine d’autres. L’idée lui vient alors de créer une encyclopédie des artistes bruts et singuliers. Chaque planche est consacrée à un artiste qu’il dessine au feutre noir et à l’aquarelle.
« François Jauvion est un voyeur inventif, il célèbre les artistes qu’il aime comme il faut célébrer, en prenant le relais, et comme il faut aimer, en haute infidélité. Il recourt paradoxalement à la répétition, à la platitude, à la confusion et à l’échangisme comme à des incidences d’étrangeté déconcertantes, bien propres à détraquer l’appareil rabat-joie de solennisation artistique. » (Michel Thévoz, L’Imagier singulier, tome 2)

Les plus beaux mouchoirs de Paris

Depuis 2013, l’association La Buanderie invite des artistes pour imprimer en sérigraphie leurs dessins sur des mouchoirs en tissu. De fil en aiguille, ce sont 400 modèles qui ont été réalisés par plus de 200 artistes du monde entier, et la collection ne cesse de s’étoffer !
L’enquête continue sur les riches usages de cet objet de peu, de peine, mais pas que…

Matrijaršija, un centre culturel autonome de Belgrade (Serbie), entre cette année dans sa deuxième décennie. Il est conçu comme un générateur d’art non institutionnel, brut, non aligné, marginal. L’atelier de sérigraphie y a une place centrale, mais la RISO, la peinture, le collage et la reliure y sont aussi des activités quotidiennes.
Un grand réseau d’artistes et de collectifs, la plupart des Balkans, y travaillent régulièrement et différentes formes de collaborations existent avec d’autres artistes et imprimeurs intéressés. De Matrijaršija s’organisent aussi de nombreux évènements hors-les-murs : on y produit le programme de la galerie Ulična, le festival Novo Doba, le salon de petits éditeurs FIJUK et de nombreux autres évènements en Serbie et à l’étranger.
Les affiches présentées ici sont imprimées à la main en sérigraphie par différents artistes, certaines sont des illustrations, certaines des affiches d’évènements réels, certaines d’évènements imaginaires. La plupart des auteurs sont membres actifs du collectif, d’autres des artistes invités. 
La Halle Saint Pierre propose les affiches de Matrijaršija dans sa librairie depuis leur rencontre lors de l’exposition Turbulences dans les Balkans.

Les dessins de François Jauvion, les plus beaux mouchoirs de Paris et les sérigraphies de Matrijaršija sont à retrouver à la galerie de la Halle Saint Pierre, disponibles à la vente, tout au long du mois de décembre et jusqu’au 14 janvier 2025.

Séminaire mensuel Art & Thérapie

Séminaire mensuel 2025 pour la  15ème année 
à la Halle Saint Pierre

Art & Thérapie
Penser autrement, renouveler nos imaginaires

Sous la direction de Jean-Pierre Klein, directeur de l’INECAT
Chaque 3ème samedi du mois, de janvier à juin, de 14H30 à 16H30
Entrée 12€ (6€ pour les élèves INECAT)

L’urgence est venue de nous demander si nous participons d’une conversion à la fois poétique et politique du monde appréhendé métaphoriquement grâce à la référence artistique dans une mise à distance de la pensée binaire et la délivrance de savoirs prétendument aboutis.
Permettre aux personnes et aux groupes de dépasser leurs empêchements et leurs épreuves pour se révéler créateurs opère une restauration de relations plus horizontales et plus inventives qui peut amorcer une changement progressif collectif. C’est « la création comme processus de transformation » étendue à une vision nouvelle du monde.
Le rétablissement de la responsabilité des intéressé.e.s dans leurs changements, le retour au corps sensible, les communications intuitives, participent-ils à un changement dans les domaines de la pensée, de la place de l’humain dans le monde, du transculturel, des porosités de conceptions qui se croyaient incompatibles, de l’importance de l’inconscient producteur de solutions inédites, de l’imagination au pouvoir comme il fut clamé en d’autres temps ? Rêveries utopiques jamais totalement reléguées…

LE 18 JANVIER 2025
Et pourquoi pas le plaisir ?
Pistes pour sortir des représentations et postures virilistes
Conversation entre Jean-Pierre Klein et François Dingremont, docteur en Art et Littérature, enseignant-chercheur à l’EHESS, formateur à l’INECAT, autour du livre L’Odyssée des Plaisirs (éd. Les Belles Lettres, 2019)
Dédicace en fin de séance

LE 15 FÉVRIER 2025
Abécédaire de l’art-thérapie
Conversation entre Jean-Pierre Klein, pionnier de l’art-thérapie en France, et Bernard Rigaud, philosophe phénoménologue, autour du livre Abécédaire de l’art-thérapie (éd. Art et Thérapie, 2024)
Dédicace en fin de séance

LE 15 MARS 2025
Et si la nature disparaît…
Conférence de Martine Colignon, plasticienne, psychothérapeute et art-thérapeute, et Marie Belorgey, dessinatrice-graveur, art-thérapeute, autour du livre Du délire au songe en art-thérapie (éd. l’Harmattan, 2024)

LE 19 AVRIL 2025
Itinéraires du sensible
Les pratiques artistiques immersives comme ancrage relationnel et social
Conférence d’Aline Jaulin, médiatrice artistique, art-thérapeute, docteur en histoire et sémiologie du texte et de l’image, et Mathias Poisson, artiste-promeneur et cartographe

LE 17 MAI 2025
Le spectateur au centre du théâtre
La troupe du théâtre de la Réminiscence

LE 21 JUIN 2025
Art-thérapie et phénoménologie de l’art
Conférence de Bernard Rigaud et Jean-Pierre Klein
Lancement d’un programme pour 2026

Halle Saint Pierre – à l’auditorium
Réservation recommandée : communication@hallesaintpierre.org / 01 42 58 72 89
Programme détaillé de l’année 2025 : klein.jpkev@gmail.com

Le Cabaret slam du Chat Noir

La Nouvelle scène de poésie du Chat Noir

présente

Le Cabaret slam du Chat Noir

Samedi 7 décembre à 15h – à l’auditorium
Entrée libre – Réservation conseillée : 01 42 58 72 89

Julien Barret, slamo-linguiste et Romain Nouat, directeur de publication du Chat Noir, vous invitent à cet évènement poétique et oratoire unique. Ils vous présenteront l’histoire du cabaret historique du Chat noir, leur rencontre 130 ans après, et la naissance de la Nouvelle scène de poésie du Chat noir qui se réunit à Montmartre depuis le début de l’année 2020. Chaque mois, ils accueillent toutes celles et ceux qui souhaitent déclamer leur texte en direct, quelle que soit la forme de leur art poétique – vers compté, vers libre ou prose poétique, chanson, rap ou conte.
Des poètes et des poétesses issus de tous horizons vous présenteront un aperçu des Scènes de Poésie du Chat Noir.
Après 4 ans et demi de scènes ouvertes de poésie slam, découvrez la crème de ces artistes réunis sur un plateau !

Le mot de Romain Nouat, rédacteur en chef du journal Le Chat noir :
« Le journal Le Chat Noir est le journal mythique de Montmartre et tire son nom du cabaret du même nom, né fin 19e. C’est à cet endroit que toutes les personnalités artistiques et avant-gardistes de leur époque vont se bousculer, créant le mythe de la Butte.
137 ans plus tard, une toute nouvelle équipe va relancer le journal avec à sa tête son déplorable directeur de publication : Romain Nouat.
Dans le même esprit, publiant poésie, littérature et illustrations, la nouvelle édition arrive bientôt à son 60e numéro. Et, pour coller toujours plus à l’objet artistique que sont les éditions du Chat Noir, la nouvelle équipe s’est lancée dans une toute nouvelle aventure : elle va désormais imprimer elle-même le journal, à Montmartre et avec des techniques ancestrales.
Toujours dans l’idée de perpétuer l’esprit du Chat Noir, la nouvelle équipe organise « L’expo des 150 » qui regroupe, à la manière du Salon des Refusés, plus de 150 artistes contemporains et de diverses disciplines. Comme fin 19e, accompagnant Jules Lévy, alors à la tête du mouvement des Arts Incohérents, l’équipe du Chat Noir se bat pour créer un espace de libre expression pour la génération d’artistes vivants.
Nous avons d’ailleurs publié une édition spéciale à l’occasion de l’Expo des Arts Incohérents, à l’Olympia. Organisée par Johan Naldy, qui a redécouvert des œuvres incohérentes, Le Chat Noir se devait d’accompagner cette exposition, comme elle l’avait fait à l’époque…
Enfin, et depuis quelques années maintenant, toujours et encore dans l’idée de perpétuer l’esprit de la Butte, Julien Barret et Romain Nouat organisent la Nouvelle Scène de Poésie du Chat Noir. Comme à la fin du 19e siècle, un espace de libre expression, ouvert à toutes les formes d’oralité, est mis à disposition du public, des poètes et poétesses.
Cette scène, en liens étroits avec la Cohérie Boris Vian qui accompagne le journal depuis ses débuts, voit défiler des formes d’expression très diverses, issues de régions très différentes du globe. La mixité est aussi un enjeu pour notre scène. Le Cabaret du Chat Noir fut l’un des premiers à donner la parole aux femmes et il est important que cette tradition perdure dans le monde de la poésie et du slam où les mentalités doivent encore évoluer. Et, encore une fois, Le Chat Noir sera là pour accompagner ces révolutions artistiques. »

Albert & Kiki Lemant

RENCONTRE-SIGNATURE
avec
Albert Lemant
Nuits blanches, manières noires

Dimanche 24 novembre à 14h – entrée libre
Halle Saint Pierre – 2, rue Ronsard, 75018 Paris
Réservation recommandée : 01 42 58 72 89

Nuits blanches, manières noires est un livre relatant la dernière nuit de la vie de Jacques Callot, illustré d’une cinquantaine de dessins à l’encre reprenant les 48 gravures des Balli gravés par Callot.
Les originaux du livre, dessins à l’encre de chine sur vieux papier, sont exposés à la librairie de la Halle Saint Pierre durant le mois de novembre 2024.

Peintre, graveur, auteur-illustrateur, Albert Lemant est né à Paris en 1953. Taille-doucier de 1972 à 1986 à l’atelier Georges Leblanc à Paris, il se consacre ensuite à sa création personnelle. La recherche de nouveaux supports lui permet d’explorer des techniques aussi différentes que la gravure et les monotypes, l’aquarelle, les fixés sous verre, l’illustration, les installations en papier mâché…
En collaboration avec sa femme Kiki, se rapprochant de plus en plus de ce que celle-ci appelle avec sa verve légendaire « le spectacle mort-vivant », ils organisent depuis 2001 de fréquentes expositions en France et dans le monde entier. Ces installations ludiques et parfois monumentales, destinées à un large public et s’apparentant de plus en plus à des mises en scène, nécessitent les compétences variées de jardiniers, techniciens, vidéastes, comédiens, musiciens, ainsi que celles de petites mains de toute sorte.

« Taille-doucier ? C’est un métier ça ?!… Et ça existe encore ?...
Je me souviendrai toujours de ces mots lancés par le responsable du livre de la DRAC locale lorsqu’innocemment je venais dire que j’allais m’installer dans la région. Pas étonnant qu’il ne m’ait pas pris au sérieux. Je ne payais pas de mine de plomb. Et je ne devais pas avoir l’art. Ni les manières. Ni les blanches, ni les noires.
J’étais pourtant issu d’une longue lignée de tailleurs.
Mais sûrement pas sur cuivre. À peine français et encore moins lorrains.
Ce n’était pas comme l’autre, là, le Jacques Callot…
Lui, le cuivre c’était son truc. Les bains d’acide, c’était sa drogue. Enfant, il était tombé dedans.
Des nuits blanches, il en avait passé toute sa vie, qui fut courte. Faut dire qu’à son époque, troublée son époque, on parle de la guerre de trente ans tout de même, ce n’était pas de la tarte, même pas aux mirabelles de Lorraine, d’être graveur en taille-douce.
La taille-douce, à l’inverse de la taille dite dure, était une technique de gravure à l’eau-forte sur vernis que maître Jacques, de retour d’Italie, avait quasiment « inventé ».
Un cador je vous dis, ce lorrain.
Cette « taille » , c’est celle que je pratique encore aujourd’hui.
Je suis taille-doucier.
Donc, cette nuit blanche, c’est la dernière nuit de Callot sur terre.
Et ces manières noires, ce sont celles des Balli di Sfessania, les personnages de la commedia dell’arte qu’il a gravé, en 1623.
Et qui viennent se rappeler à son bon souvenir. Et au mien. Ils vont boire, danser, rire, pleurer, grincer et s’entrechoquer comme les dents d’un macchabée hilare.
Une sorte de requiem. Une tentative d’hommage.
Une ébauche de testament, si vous voulez.
Et même si vous ne voulez pas.
C’est grave, docteur ?… »
Albert Lemant
Juillet 2023